Inter’Action #10 - Fevrier 2016
Pendant mes vacances en Italie j’ai revécu la vie quotidienne de ma ville, j’ai entendu des sons et senti des parfums qui m’évoquent des souvenirs ; j’ai passé du temps avec ma famille, j’ai rencontré mes ami-e-s.
Pendant mes vacances en Italie je n’ai pas parlé de ma vie en France : je n’ai pas expliqué les activités que je fais avec le CEMEA, je n’ai pas raconté mon quotidien avec mes colocataires, je n’ai pas décrit mon quartier et ma ville.
Et c’est parce que pendant mes jours là on m’a posé toujour la même question : c’est comment l’ambiance en France après les attentats ?
Personne a été intéressé par autre chose que à ça ; presque tous les gents que j’ai rencontré m’ont demandé si je suis tranquille à l’idée de vivre en France.
Et non je ne suis pas tranquille, je suis inquiète, mais à cause de ça peur de la peur qui envahit notre société.
Alice
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- · Le 9 février, parlons solidarité internationale en Tunisie !
- Mardi 9 février 18:30-21:00 // Antenne de Saint-Nazaire // plus d'infos
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- · Rencontre avec des jeunes de l’association palestinienne Keffieh Center
- Jeudi 11 février 19:00-21:30 // Locaux des Ceméa // plus d'infos
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Ici & Là bas
Ici, il y a beaucoup de gens, normal, c’est une capitale.
Ici, ça bouge beaucoup qu’il soit 7 heures du matin comme 23 heures du soir.
Ici, en ce moment a lieu le forum social Mondial, beaucoup de personnes du monde entier, alors tu vois dans le regard des gens d’ici que c’est pas tout à fait leur quotidien, quoi que ..
Ici, on nous dit toujours « Bienvenue » qu’on soit dans la rue, dans un café ou dans un taxi. Toi tu souris doucement, les gentEs d’ici quand ilLEs viennent chez nous, on leur dit (...)
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Kein Anti-Semitismus !
Nablus. ¨Ich kann sehr gut einen juedischen Menschen aus Frankreich zu Besuch haben und willkommen heissen. Aber wie kann ich mit Israelis zusammenarbeiten ? Alle Israelis machen irgendwann ihren Militaerdienst, spaeter ihre Soehne und Toechter. Wie kann ich mit denen zusammenarbeiten, die mir spaeter an einem Checkpoint ihre Waffe an den Kopf halten und mich oder meinen Sohn toeten ? "
¨Ich lebe im Fluechtlingscamp, umgeben von Checkpoints, Militaer und israelischen Siedlungen. Die (...)
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Acrostiche Palestine
Lors de la délégation, nous nous retrouvions en groupes de référence chaque soir pour partager nos ressentis sur la journée vécue, parfois à l’aide de jeux d’écriture. En voici un extrait, sous forme d’acrostiche avec le mot PALESTINE, réalisé le vendredi 1er janvier.
Prisonnier.es
Armée
Larmes
Espoir
Solidarité
Terreur
Instable
Non-Stop
Encerclé
S.
Politique
Amour
Lutte
Emotions
Sourires
Territoires
Intense
N
Envies
I.
Partage
Arrestation
Liberté
Ecrasé
Souffrance (...)
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Nuit calme à Deisheh
Lendemain d’une nuit sur le qui-vive pour les habitants du camps.
03/01/2016
9H15.
I. me lance : « Tu ne devais pas te lever pour 9h toi ? ». Merde. Je me lève encore à la bourre, il est presque l’heure à laquelle je dois être avec les autres pour rejoindre les femmes de RWDS. Quel occidental je fais.
C. sursaute dans sont lit aussi : « C’est une bagarre ça ?! Faut que personne ne sorte. » Il enfile un jean et va voir.
J’emmerge.
En effet dans la rue il y a des bruits sourds, des voix semblant (...)
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Une leçon de résistance par Ghassan Zawahrah
Vendredi dernier l’association Laylac du camp de Deishe à Bethléem a organisé pour nous une rencontre avec Ghassan Zawahrah. Ghassan est le frère de Motaz, abattu par un sniper Israélien en octobre. C’était un jeune résistant. Aujourd’hui c’est un martyr.
Mais Ghassan ne venait pas nous parler uniquement de Motaz, il venait aussi témoigner de son parcours de résistant, de prisonnier, et de la grève de la faim qui lui a permis d’être libéré il y a un mois et demi. Cette histoire, c’est celle de la (...)
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Retour à la réalité
Il y a des moments où tout va bien, où votre famille est là, vos ami.es semblent heureux, les gens qui vous aimez semblent sortir la tête de l’eau, des moments où vous êtes plein d’optimisme. Et puis un jour, quelque part, quelqu’un doit se dire qu’il a envie de tout gâcher. Il débarque avec ses rangers et sa tenue kaki, et vient tout foutre en l’air.
Recevoir sa famille, ses parents, ses frangins, faire du tourisme avec eux/elles, fêter noël, prendre du bon temps, rencontrer les militant.es des CEMEA (...)
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C’est normal ?
C’est quoi, une situation normale ? Une situation habituelle ? Est ce qu’on peut s’habituer à tout ? Est ce qu’on peut faire autrement ?
Ce matin, après un réveil difficile, N nous demande :
« Vous pouvez écrire un article sur l’incursion de ce matin ? »
Un article ? Encore ? Mais pour dire quoi ?
« Ce matin, l’armée est encore entrée dans le camp. Elle a encore arrêté des gens. Elle en a encore blessé d’autres. Ils ont encore balancé trop de gaz lacrymo, au point que les gens ont maintenant du mal à (...)
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Après trois mois de séjour à Ndiaganiao,
Après trois mois de séjour à Ndiaganiao, nous commençons à nous créer une certaine routine. C’est quand on repère des habitudes, que l’on commence à se sentir chez soi.
On se consacre à la mission principalement la matinée, avant qu’il ne fasse trop chaud. En ce mois de janvier, la température est encore de 35° en moyenne. La plupart du temps, nous mangeons chez des amis, puis prenons le thé – ce qui occupe une partie de l’après-midi. Le village de Ndiaganiao étant isolé, il n’y a pas beaucoup d’activités (...)
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