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Ils veulent tuer la lutte Palestinienne

Publié le vendredi 5 avril 2013

La question des prisonniers en Palestine
Prise de notes.

Des chiffres : environ 4500 prisonniers aujourd’hui.
En 2006 on avait atteint les 13 000- 14 000.
110 prisonniers sont dans les prisons israéliennes depuis plus de 20 ans.
195 enfants de moins de 18 ans sont emprisonnés.
Environ 11 femmes.
1000 prisonniers sont malades, dont 25 sont touchés par le cancer.

La question des prisonniers malades est aujourd’hui une des plus sensibles.
Les prisons servent de laboratoire-test, des medecins non diplomés s’exercent sur les prisonniers, des médicaments sont mis à l’essai sur ces prisonniers. Ils sont devenus des cobayes.
Les soins ne sont pas adaptés.
Prenont l’exemple, de Maisara Abu Hamdiyeh, prisonnier âgé de 64 ans mort d’un cancer dans les prisons israéliennes au début du mois. Son cancer était diagnostiqué depuis 5 ans, mais aucun soin adapté ne lui était donné. Il est mort faute de soin.
Les cas de non-assistance médicale sont nombreux, il est arrivé qu’un prisonnier devienne aveugle, par manque de soin.
Le nombre de médecin est largement insuffisant : 1 pour 500 prisonners.

Le problème des visites, dans les premiers temps de l’emprisonnement elles ne sont pas autorisées. Ensuite, lorsque celles-ci sont possible aucun contact physique n’est autorisé. Le traitement est le même pour hommes, femmes ou enfants.

90% des prisonniers sont jugés dans par un tribunal militaire, ce qui est absolument illégal.

La prison est lieu pensé pour tuer les palestiniens, pour tuer la lutte palestinienne. Elle tue l’enfance des plus jeunes. Israél parle de sa sécurité pour se justifier, quelle sécurité ? Des pierres face à l’un des arsenal militaire les plus puissant ?
Elle tue l’enfance, et empêche les jeunes comme les plus âgés de poursuivre leurs études, leurs éducations, il leur est interdit de lire.
Mais face à tout ces interdits, au sein des prisons se développe une vie, une vie souterraine, où l’on cache des livres, où chacun en lit un et le raconte aux autres, où l’éducation se fait par l’expérience et le savoir de chacun, des débats, des discussions permettent de continuer à apprendre, à comprendre. L’entre-aide est là.
Il y a toute une organisation, même les partis politiques existent en prison, la politique est présente, les débats politiques aussi.
Tout est mis en place pour ne pas céder, pour ne pas tomber sous la menace israélienne. La résistance est là même quand les pires moyens sont mis en place. La lutte continue bien qu’Israel tente de la détruire.

Autour de la question des prisonniers, il y a également deux choses très importantes à savoir.
Le mécanisme de la détention provisoire : il s’agit d’une loi datant du mandat britannique, et reprise par Israel. Il s’agit d’une détention de 6 mois renouvelables sans jugement pendant une période de 5 ou 6 ans.

Les grèves de la faim : C’est une organisation lourde. Elle prend entre 4 et 5 ans à se mettre en place. C’est une organisation qui se fait entre toutes les prisons, on réfléchit à qui va la faire ?Quelles revendications ? Et tout ça dans le secret le plus total.
Elle est souvent mise en œuvre, lorsque la détention devient insupportable, que la vie y devient impossible.
En 2010, une grève de la faim de 18 jours est organisée, en 2011 : une de 28 jours. Les demandes concernaient la sortie d’une vingtaine de prisonniers malades (dont le martyr Abu Hamdiya), ainsi que la fin de la détention provisoire, un meilleur accès aux soins...

Louise.

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