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Point sur la situation en Palestine occupée

Publié le vendredi 28 juin 2013

Le rapport ci-dessous traite majoritairement de la zone occupée de cisjordanie de l’état palestinien.
La démission du Premier ministre Salam Fayyad a remis en avant les questions des stabilité économique, politique et sécuritaire. L’Autorité Palestinienne se trouve dans une crise financière, incapable de payer les salaires ou enrayer le déclin économique. Le Fatah continue à perdre le contrôle de la situation dû à l’état économique (nombreuses manifestations), aux question de sa légalité, mais aussi aux conséquences des éternelles négociations et donc au processus de colonisation dirigé en place par l’état d’israël.

Sécuritaire / sanitaire :
L’escalade des affrontements israélo-palestiniens alimentent les prédictions d’une troisième Intifada. Pour l’instant, bien que les taux de violence restent relativement élevés, l’ambiance générale a apaisé. Cependant, loin de s’amenuiser, les incursions ainsi que des violences perpétuées par les colons et l’armée dans l’ensemble de la Palestine sont toujours monnaie courante : bombardement de Gaza, incursions de l’armée, arrestations arbitraires et illégales, vandalisme (champs d’olivier brûlés, attaques de voiture, …).
L’accès à la prise en charge sanitaire reste délicate pour les palestinienNEs, notamment à cause des mesures prises par l’état israélien : chekpoint, murs, ...
Le 21 juin les israéliens ont tués un touriste juif à Jérusalem.

Économiques :
Le prix de la vie continue à augmenter : pain, cigarettes...
Israël continue à jouer sur les taxes douanières et à les utiliser comme moyen de pression sur les PalestinienNEs. Les recettes douanières fiscales perçues par Israël sont transmises au compte goutte et Israël est peu susceptible d’accepter la modification de cette pratique.
Ces pressions et restrictions économiques ne sont pourtant pas de nature à engendrer un soulèvement de la population palestinienne car Israël souhaite éviter cette éventualité en maintenant l’économie de l’autorité palestinienne à flot.

Du côté israélien, des revendications sont portées sur les conditions de travail et de vie des migrants : http://972mag.com/improper-residence-the-squalid-conditions-of-israels-migrant-workers/74051

Politique :
La légitimité de l’Autorité Palestinienne continue à être remise en question :
divisions entre Fatah et la Hamas (mais aussi la non considération des autres partis et acteurICEs politiques palestinienNEs cachées par cette analyse binaire)
processus démocratique qui voudrait que le premier ministre soit accepté par l’assemblée (ce qui n’a pas été le cas et ne l’avait non plus été pour Salam Fayyad), d’où une défiance de plus en plus importante du peuple palestinien.
l’absence d’un leadership palestinien unifié et de stratégie à long terme. Ce qui alimente les divisions et épuisent les processus politique. On remarquera cependant que la victoire a Arabe Idole de Mohamed Ghassaf a catalysé une unification des Palestiniens de Gaza, Palestine Annexée, Palestine Occupée mais aussi de Jordanie et de la diaspora palestinienne autour d’une question nationale même si cela ne fut que de courte durée.
Rami Handallah, le nouveau premier ministre a été mis en difficulté par le système de partage de pouvoir du gouvernement palestinien. Le modèle présidentiel actuel, créé en 2003 par Arafat pour limiter les pouvoirs du premier ministre de l’époque, Mahmoud Abbas. Des critiques largement portées, notamment par certains personnages fort du Fatah souhaiterait qu’une nouvelle répartition des pouvoirs ait lieu et qu’elle laissent plus de place au gouvernement et à l’assemblée. Une des raisons de la démission de Handallah était son manque de marge de manœuvre, il devait en effet partager son pouvoir avec au moins deux autres personnes octroyées par le président.

Négociation :
Depuis fin mars, de nombreuses rencontres ont eu lieu avec John Kerry. Les questions principales telles que : la base des négociations sur les frontière de 1967et la stratégie démographique d’Israël d’expansion de ses frontières , le droit au retour des réfugiés, la situation des palestinienNEs incarcéréEs dans les prisons israéliennes... restent sans accords.
Les éternelles négociations entraînent, en Palestine, la remise en question des accords d’Oslo et du traité de Paris sont de plus en plus partagés.
De manière générale cela illustre clairement le projet de l’état israélien : ne pas entrer dans un processus de paix ; en effet pourquoi un état investirait il des millions sur de l’urbanisation d’un territoire qu’il occupe si il devait par la suite s’en retirer ? (en effet, où serait l’interet d’un état à investir des millions dans l’urbanisation d’un territoire pour s’en retirer par la suite ? ) Cette politique s’inscrit dans une continuité du projet sioniste, depuis le 19ème siècle et est alimenté par le résultat des dernière élections et les choix d’alliance politique du gouvernement vers une droite de plus en plus forte.
Du côté palestinien, cela a aussi pour effet de provoquer un épuisement politique et une diminution des enjeux stratégiques. (Du côté palestinien, ces négociations provoquent l’épuisement politique et une diminution des enjeux stratégiques) On constate en effet que les thématiques portent majoritairement sur les conditions économiques, le niveau de vie et la mobilité que sur des enjeux nationaux. L’entrée de la Palestine à l’ONU aurait pu faciliter le recours à des institutions internationales et leur médiation et remettre en jeu d’autres questions.

Prisonniers :
En avril dernier a eu lieu une journée de soutient aux prisonniers et de condamnation de la politique israélienne à ce sujet. Des grèves de prisonniers ont été mis en place, notamment contre les détentions administratives, les prisonniers ayant une identité jordanienne, mais aussi pour le respect des droits fondamentaux tel que le suivi sanitaire, la visite et le respect des familles, la libération des prisonniers politique d’avant Oslo (ce qui devait être fait suites aux accords de 1999)...
Un rapport sur les enfant prisonniers a été publié par les Nations Unies et dénoncent les traitements infligés par les soldats : menace, torture, abus sexuels... Depuis 2002, 7000 enfants de 12 à 17 ans ont été emprisonné, en avril dernier 236 enfants de 12 à 15 ans étaient emprisonnés. (http://www.btselem.org/publications/summaries/2011-no-minor-matter)
Du côté palestinien,(Sur le plan politique,) l’Autorité Palestinienne a remis en question le système de distribution de l’aide de l’état octroyés aux prisonniers palestiniens et à leur famille.

Colonisation :
Entre janvier et mars 2013 la construction de 865 nouveaux chantiers d’aménagement de colonies, a débuté soit trois fois plus qu’à la même période l’année précédente. Cela représente une aug­men­tation de 355% par rapport au dernier tri­mestre 2012. Alors même que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a demandé à Israël dans une réso­lution du 22 mars dernier « de mettre fin sans condition préa­lable à toutes les acti­vités de peu­plement, confor­mément à l’article 49 de la qua­trième Convention de Genève(…et) d’entamer un pro­cessus de retrait de tous les colons du ter­ri­toire pales­tinien occupé… »
Les projets d’occupations coloniales se poursuivent notamment par le projet de création de la zone E1 ainsi que sur la continuité du mur de l’apartheid. (http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=586307 )
Plus de 560.000 colons israé­lienNEs habitent aujourd’hui la Palestine occupée dont environ 200.000 à Jérusalem-​​Est, les projets de colonisation continuent en Palestine annexée et occupée : Silwan, hébron, tubah...

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