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Maux par mots

Publié le dimanche 14 août 2011

D’ici quelques jours je devrais sortir des territoires palestiniens pour récupérer un droit de séjour de 3 mois afin de finir le projet. Formalité administrative ? Pas vraiment… Même si je suis content de prendre de la distance pendant une petite semaine, de ne plus me demander si je peux marcher sur la montagne d’en face, d’avoir pour horizon des murs physiques ou psychiques, de ne plus me réveiller le matin en apprenant que les soldats israéliens sont passés sous ma fenêtre dans la nui et ont fait des arrestation.. ce voyage restera composé de mensonges et d’incertitude.

Recette d’un voyage réussi :
Oublier que j’ai été en palestine, apprendre par cœur le guide de voyage d’Israël et apprendre quelques mots pour faire bien, laisser mes cours d’arabes ou tout document évoquant la question palestinienne dans ma chambre, ne pas amener l’ordinateur, changer la puce du téléphone, faire attention à la longueur de ma barbe… tout ça pour passer une frontière sans être sûr de revenir.

Changer les mots
Juste une histoire de sémantique pourrait-on dire, juste ? Pendant mon petit voyage je vais me mesurer au professionnel en la matière, au magicien des mots, j’ai nommé l’état sioniste. Son bilan est sympathique :

  • Effacer et changer des noms de village de la palestine 1947
  • Changement des mots de l’histoire (notament visible à hébron sur les pancartes de propagande légitmant la présence de colons)
  • Modification de l’histoire comme à Jérusalem ou les guides pour avoir le droit d’exercer doivent raconter une histoire précise, où le gouvernement paie des guides pour faire des visites gratuites et remodeler le passé (comme par exemple un guide équipé d’une kepa et d’un pistolet qui racontait l’histoire de la partition de la vieille ville en oubliant de noter la destruction du quartier marocain)
  • Injonction à parler hébreu, que ce soit aux cheks point ou en prison (les prisonniers doivent lutter pour que l’arabe soit le langue de médiation avec les gardiens ou lors de négociations).
  • Baillonner les mots, comme pour le rapport Goldstome
  • Invention de mots pour se justifier des crimes, comme en mai dernier ou Israël expliquait qu’il protégeait ses frontières, quelles frontières, définient par qui ?
  • Des mots repris en échos : http://www.ism-france.org/analyses/Septembre-article-15917
  • Des mots qui portent des armes : http://france-palestine.org/article18021.html
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