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Des nouvelles du mouvement, des chiffres, des dynamiques…

Publié le mardi 11 octobre 2011

Dans la zone de bethlehem, le mouvement a commencé il y a une quinzaine de jours, une première tente a été plantée dans le camp de Deishe, puis d’autres ont suivis. Chaque tente étant un lieu de rencontre, d’explication, de solidarité avec le mouvement des prisonniers de geôles israéliennes.

Ci-dessous, le témoignage d’une personne en grève de la faim depuis 4 jours le dimanche 9 octobre 2011 :

Les revendications du mouvements :

1 – Supprimer les punitions/peines d’isolement, aujourd’hui de nombreux prisonniers sont à l’isolement depuis 2 à 10 ans.

2 – Avoir des conditions de visites décentes :

  • Les visites se font par l’intermédiaire d’une vitre en plexiglas, dans des endroites bruyant avec des téléphones fonctionnant au bon vouloir.
  • Seuls les mères, pères, femmes et enfants peuvent venir visiter les prisonniers, pour ce faire dans de nombreuses prisons, ils doivent subir plusieurs chek complet et se mettre à nu.
  • Les prisonniers de Gaza n’ont pas eu le droit de recevoir de visites depuis 5 ans.

3 – d’avoir une prise en charge médicale minimale :

  • Il n’y a qu’un hopital pour l’ensemble des prisons et 11 000 prisonnierEs.
  • Quand une personne est malade, elle peut attendre une semaine ou plus avant de recevoir des soins.
  • Une personne malade n’est pas transféré par ambulance à l’hôpital mais par le véhicule de service des prisonnier, elle y est attaché et ne bénéficie pas de prise en charge particulière adaptée à ses besoins pendant le voyage.
  • Le transfert de la prison à l’hôptal peut durer jusqu’à 7h ; si la prison est proche de l’hôpital, la voiture prend des détours et laisse passer intentionnellenemt des heures avant de rejoindre l’hôpital.

4 – D’être nourrit :
Ici la personne nous indique qu’ils avaient autrefois ce droit et nous explique le processus mis en place par la force d’occupation : nous avons un droit, ils nous le retire/diminue ; pour cela nos entrons en grève/protestons, ils en profitent pour empirer notre traitement. À la fin du mouvement, ils nous concèdent des conditions moins bonne qu’avant.

  • Avant le mouvement ils partageaient un poulet pour 8 personnes et un plat de riz.
  • Aujourd’hui, un poulet pour 9 personnes avec un plat de riz.
  • Le kilo de riz est à 14 shekkel dans les prisons (’4 hekkel à l’extérieur), pendant le mouvement ils n’ont même plus la possibilité d’en acheter.

Ce qu’ils demandent aux internationaux : s’unir au mouvement :

  • en s’informant et informant
  • en exerçant une pression sur l’état d’Israël pour qu’il respect la convention de Genève et ici particulièrement l’article 4.
  • en s’unissant aux mouvements, par le biais de différentes actions de solidarité. Ils considèrent que leur mouvement appartient et se place dans le cadre d’une lutte international.

Quelques chiffres :

Les chiffres ci dessous sont issus du ministère des prisons, octobre 2011, ils évoluent malheureusement et surtout pendant une période de mouvement comme celle-ci :

  • 11000 prisonniers
  • 22 prisons

dont :

  • 38 femmes
  • 285 mineurs
  • 270 détentions administratives
  • 22 parlementaires
  • 20 isolements longs
  • 143 peine qui durent depuis plus de 20 ans.
  • 3500 malades
  • 60 personnes ayant un cancer

Dimanche 9 octobre, l’état d’occupation a libéré un prisonnier mort il y a 35 ans. C’est en effet une pratique de l’état d’Israël de garder le corps des détenus jusqu’à la fin de leur peine.

Ce que j’en comprends

Qaund nous arrivons sur le lieu, les personnes en grève de la faim s’excusent de ne pas nous offrir du thé ou du café car il n’en ont pas. C’est un des enjeux du mouvement à l’extérieur : accueillir et informer, prendre le temps d’être là, d’occuper l’espace pour permettre la rencontre :

  • différents lieux à différents endroits de bethlehem, mais aussi de cisjordanie : dans les camps, les villes, les universités
  • différents moyens de s’investir de s’informer : grève de la faim continue ou discontinue pour permettre aux personnes de s’investir à différents niveaux, des manifestations à l’intérieur et a l’extérieur (plus ou moins dangereuses) ce qui permet aux familles et enfants de venir à certaines si ils le souhaitent. Des lieux de rencontre permanent avec des rendez vous…
  • Un mot revient souvent : « Maoujoud », être présent… Présent dans la ville, présent dans la vie, présent sur le territoire alors que le processus d’occupation veut les faire bouger partir. Présent pour accueillir, informer, créer, continuer à vivre et à exister.

La suite

Aujourd’hui, mardi 11 octobre, c’est le 15ème jour de grève pour les prisonniers. Depuis 2 jours, les israëliens ont supprimé le sel, ce minéral qui permet à au corps d’une perrsonne en grève de la faim de continuer à fonctionner.

La force d’occupation continue d’emprisonner et de faire des rafles, de déplacer les prionniers grèvistes d’une geôle à une autre, de les punir : isolement, surpopulation dans une cellule, passage à tabac…

Le mouvement aussi continue, les lieux d’information et tentes se multiplient en cisjordnie, la solidarité international s’accroit, des manifestations se préparent, peut être une journée de grève demain…

C’est un mouvement, nous sommes en mouvement, de nouveaux liens se créent, des actions se développent, de nouveaux types d’action se créent, le futur se prépare…

Ci – dessous, le phoenix, oiseau mythologique qui renaît de ces cendre

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