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Publié le mardi 29 décembre 2015
Recueil des productions faites par les GVD (Groupes de Vie de Délégation) dans le cadre d’un jeu d’écriture.
On a vu :
la Tour Eiffel du camp d’Askar Jdid
beaucoup de discussions et des images de drames humains dans ma tête
des femmes qui n’ont pas joué
les copains et les copines
des sourires
des ultras orthodoxes
"l’affection" entre les gens
de la super dabke
des drapeaux israéliens, des drapeaux palestiniens
la fouille de jeunes par des policiers
rien vu dans mon sac ce matin car pas d’électricité
beaucoup d’affiches de martyrs et de Yasser Arafat
une bande de tortues Quechua marcher devant moi
la porte de Damas
enfin des femmes à Keffyieh Center
de la générosité
les "attitudes" relationnelles entre garçons et filles
des enfants qui jouent en autonomie dans les rue du camp
du courage et de la patience
vous
un sapin qui différait du reste du paysage dans le quartier chrétien
un camp toujours aussi petit avec toujours autant de gens
un enfant se faire interroger par les flics israéliens
les panneaux des colonies
un certain Michel
des visages heureux
l’esplanade des mosquées
des armes et des soldats désœuvrés
les couleurs bleue et jaune x1000
toi
des gens
des couleurs de mosaïque
On a entendu :
les cloches d’une église
pleins d’enfants
l’appel à la prière
la musique de la célébration d’une bar mitzvah
des "Salam"
des rires
des sirènes
de l’arabe
les klaxons des taxis
des musulmans répondre à la provocation d’un juif présent à l’esplanade des mosquées, escorté par des soldats israéliens
de la musique dans le taxi jusqu’à Naplouse sur laquelle danser ("Modern Talking" !)
des petites filles qui ont dansé le dabke et chanté l’hymne palestinien
le chant du muezzin dans le micro tout pourri du camp d’Askar
l’explosion d’une maison en plein milieu de la nuit
la petite musique du vendeur de gaz
"Hello, What’s your name ?" de tous les enfants dans les rues d’Askar
le son de la voix de mes copines palestiniennes (enfin !)
des cris d’enfants dans les rues d’Askar
des klaxons à Naplouse
le bruit des avions de chasse de l’armée israélienne qui passent et repassent
le coq à minuit
la langue
la dabke
On a senti :
mille odeurs dans le souk
le safran et le pipi
le café à la cardamome
la clope
la rue des bouchers à Jérusalem
les épices dans le souk
la poussière dans les rues
le soleil
le thé à la menthe et la fleur d’oranger en passant dans une ruelle de la vieille ville de Jérusalem
des odeurs de repas et d’épices
le froid
la fumée de cigarette
la bonne odeur de nourriture en rentrant ce soir
que ca y est ; je suis en Palestine !
On a gouté :
des vrais falafels
le labné au zaatar
le café palestinien à la cardamome
du bon houmous
du pain trop bon
des pâtisseries à la canelle
le fruit d’un arbre
une bonne omelette
du jus de bananes et strawberries
des oignons épicés
le cappy chimique (et j’aime toujours pas ça !)
le bon repas traditionnel préparé par la mère et la soeur d’Asmar
un bon jus de grenadine sur le chemin du souk
vivement demain pour le knafé !
On a touché :
un mur dans le Saint Sepulcre
un truc gluant et poilu dans la douche de l’hôtel
mon sac à dos
la rambarde de l’hôtel Hebron
des portes palestiniennes, des chaises, des cartes
le marbre des piliers du dôme du Rocher
les pavés glissants de la vieille ville
Michel Warschawski
une feuille d’olivier et une olive
des palestiniens qui sont allés en prison et qui ne veulent pas tuer tous les juifs
l’écorce d’un cyprès sur l’esplanade des mosquées
des contacts furtifs dans les jeux mais pas mal de distance dans les postures
des mains sur les épaules, le ventre, les bras
des embrassades timides
les mains des palestiniens
le sol froid durant le loup tortue
le poulet et après j’avais les mains toutes grasses
des gens
mes copines plus que mes copains
mon lit d’avant
le dos des gens du loup-tortue
On a ressenti :
de la joie d’arriver au camps d’Askar
un peu perdu face à tant de choses à découvrir et d’appréhension du "je ne connais pas
de la fatigue, du froid, de l’agacement, de l’excitation de la crainte et du doute.
de l’envie pour la suite
beaucoup d’émotion
de la joie de vivre chez les gens rencontré qui nous accueilli
de la fatigue, puis de l’intérêt, puis de la fatigue, puis de l’excitation puis de la joie intense.
la fatigue et de la solitude ce soir au camps d’Askar
l’envie de me resservir à bouffer alors que je n’ai plus faim
une proximité des choses qui s’éclairent
des petites filles fortes et cool
plus de sûreté dans la façon dont je comprends le conflit Israélo-Palestinien
de l’amitié dans cette association
des débordement d’émotions diverses
un mal de crâne en fin de journée
une envie de revenir...