Une mission sur l’état civil, pourquoi ?

Un acte de naissance est nécessaire pour : ouvrir un compte bancaire, le droit de vote, l’accès aux diplômes, le passeport, le permis de conduire...

Alors, qu’est-ce-qu’il se passe pour la Personne quand elle n’a pas de pièce d’état civil ?

Le premier problème majeur est que cela encourage l’immigration clandestine, l’achat illégal d’un permis/passeport/cartes d’identité, qui se traduit sur le long terme par la négligence de l’importance de l’état civil puisqu’on a trouvé des alternatives plus ou moins viables.

Le second est que l’absence de pièce d’état civil constitute une barrière parfois infranchissable pour avoir accès à l’éducation. Les écoles ont l’obligation de demander un extrait d’acte de naissance pour l’inscription de l’enfant. Bien sûr, au vu du nombre d’enfant non-déclarés, les établissements sont tolérants.
Cependant, au moment de passer l’examen d’entrée en sixième, puis le BFM, puis le baccalauréat l’absence de pièces d’identité peut constituer une élimination du candidat à l’examen. Cela encourage la fraude d’identité, les faux extraits/cartes d’identité...
C’est ainsi qu’un grand nombre d’élèves, chaque année et principalement en milieu rural, suivent une scolarité normale et satisfaisante jusqu’au jour où on leur apprend qu’ils ne passeront pas leur bac et ne feront pas d’études.

Malgré cela, des élèves parviennent à passer entre les mailles du filet – mais la non-déclaration de l’enfant constitue quasi-systématiquement un frein pour l’individu sur un domaine ou un autre.

A Ndiaganiao, on peut raconter l’histoire d’un élève brillant qui avait obtenu une bourse d’étude pour étudier la médecine à l’étranger. Une chance unique et une chance loupée.

Le lien entre l’état civil et l’individu semble lointain à première vue, mais il s’agit dans le fond d’une mission pour favoriser l’accès à l’éducation.