Premier mois de SVE à Rome

Après presque 6 mois à négocier et préparer mon départ en SVE à Rome, me voici enfin arrivée !
Depuis début mars je suis donc en Service Volontaire Européen aux CEMEA del Mezzogiorno à Rome. Nous sommes 2 (avec Kévin) à avoir été envoyés pour un volontariat d’an en Italie.
A Mezzogiorno nous avons été très bien accueillis par Eleonora (notre « tutrice » ici), et également Claudia, qui s’occupe de nos cours d’italien et séances de découverte culturelle (visites, cuisine…).
L’association accueillent également 6 autres volontaires internationaux pour du long terme en ce moment, qui sont là depuis déjà quelques mois, ce qui est plutôt sympa pour découvrir la ville.

Pour les 2 premiers mois je suis logée chez l’habitant donc j’habite chez Rosanna qui vit dans un quartier au nord de Rome depuis 35 ans. Cela me permet de faire des progrès en italien, même si elle se débrouille aussi plutôt bien en anglais lorsque mon expression montre que je n’ai pas compris ! Même si je trouve ça chouette d’aller habiter avec les autres volontaires dans quelques semaines, je suis contente de pouvoir parler avec quelqu’un qui a vécu ici, parler d’un peu de tout, goûter des plats italiens et rencontrer sa famille. Pâques a été beaucoup plus important ici qu’en France : j’ai été invitée à manger par sa famille (tous comme les autres volontaires car ils tenaient à ce que l’on ne reste pas tout seuls pour Pâques). La plupart des familles passent donc la journée ensemble et mangent le repas de Pâques (avec l’agneau et la « Colomba »).

Pour l’instant mon service démarre doucement, Kévin et moi travaillons les après-midi à Frequenza200. Frequenza200 est un centre de jeunes (à partir de 8 ans) qui a pour but de lutter contre le décrochage et l’échec scolaire. Il est situé à San Basilio, un quartier en périphérie de la ville et plutôt laissé de côté par la commune de Rome. Les trois heures d’ouverture du centre sont divisées en 2 parties : les devoirs pendant la première heure et demie puis jeux ou autres activités. La communication avec les jeunes n’est pas facile quand on ne connaît pas la langue mais j’arrive à peu près à me faire comprendre. Les jeudis après-midi nous allons maintenant dans un autre centre de jeunes des CEMEA qui s’appelle Fenix19, celui-là est destiné essentiellement aux activités de loisirs et à un public plus âgé. Le Service Civique existe également en Italie (ici jusqu’à 30 ans) et plusieurs de nos collègues sont des jeunes qui sont à la fois étudiants et en Service Civique au CEMEA.

Après 2 semaines à Rome nous avons participé à la formation d’arrivée du SVE. La formation s’est déroulée dans un hôtel au milieu de nulle part à 1h ou 2h de Rome, près de Viterbo. Là-bas nous étions environ 45 en comptant les volontaires européens, les formateurs/trices et les professeur(e)s d’italien. La semaine a été riche et assez intense puisque nous avions cours d’italien tous les matins et des modules sur l’interculturel, le SVE ou encore la culture italienne les après-midi ou en soirée. Une demi-journée était également laissée libre pour aller explorer la région. Comme la formation était organisée par les CEMEA del Lazio et se basait sur les méthodes actives, la forme globale n’était pas nouvelle pour moi mais les sujets abordés étaient intéressants et permettent de réfléchir à d’autres choses pour la suite. La semaine a permis de faire de nouvelles rencontres et discuter avec des gens d’un peu partout (essentiellement en anglais), incluant l’équipe de formation très sympa et toujours prête à discuter.

Après 1 mois nous avons déjà été confrontés aux difficultés financières et administratives des CEMEA : le centre petite enfance a fermé l’année dernière et un centre de jeunes a fermé en janvier.
Par ailleurs la mairie veut maintenant récupérer le loyer des bureaux qu’elle « prêtait » depuis 3 ans. L’équipe des CEMEA est donc à la recherche de nouveaux bureaux pour pouvoir déménager rapidement et ferme les volets pour se faire oublier en attendant de trouver un nouveau lieu… Le fait que la ville de Rome n’a pas de maire depuis 6 mois n’arrange pas les choses.

Quant à la ville de Rome elle-même, bien que j’y sois venue une ou deux fois avant c’est toujours impressionnant de redécouvrir le patrimoine historique. Le nombre de basiliques et d’églises est incalculable. Contrairement à Nantes, l’accent n’est pas mis sur le bus et les transports en commun peuvent être longs. Les touristes commencent à être de plus en plus nombreux dans les sites touristiques, l’avantage de rester un an c’est que ça laisse le temps de découvrir des quartiers sympas et moins fréquentés et les grands parcs de la ville (tous d’anciennes villas).

La météo est de plus en plus clémente et a permis de profiter des villas d’Este et Adriana à Tivoli (petite ville à 30 km de Rome) hier.

Manon