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.. Tunisie, deux mois et quelque semaines après ..

Publié le Wednesday 18 May 2016

Avant de publier cet article, j’ai souhaité prendre un peu de temps afin de réaliser une relecture. Cette « relecture » ne concerne pas la syntaxe ni même mes fautes de français.. elle concernait le fait de me positionner sur des poins précis qui peuvent porter préjudice à mon association d’accueil ou d’envoi lors de mon SVE. Et bien « fuck ».. je ne souhaite pas me censurer sur ce que j’ai pu écrire, je souhaite cependant bien faire comprendre que j’utilise ce blog comme une retransmission de ce que je vis, de ce qui m’anime et de certaines réflexions que je peux aborder. Ces propos n’engage ni les CEMEA, ni AVER, ni les différents financeurEUSE du projet, mais bien que moi, malgré le fait que ce soit les CEMEA Pays de la Loire qui héberge ceci ! Ecrire permet d’extérioriser beaucoup de chose.

Après 2 mois, qu’est ce qu’il se passe ? Ici, la vie est tranquille, entre la maison le bureau, les excursions et la découverte de la richesse de la Tunisie. Je me suis arrêter sur un article après mon passage dans les montagnes du Kef, c’était il y a un mois et pourtant j’ai l’impression que c’était il y a une éternité. Dans cet article, je ferrais pars de deux points importants, le premier, concerne mes différents voyage à travers la Tunisie, et le second, les différents projets sur lequel je travail.

Je continu mon petit bout de chemin à travers les différents paysage tunisien. J’ai commencer par le nord, maintenant me voici à sillonner le sud, ce ne sont pas des méthode de voyages que j’ai l’habitude de faire mais cependant, j’ai la richesse du paysage à porter des yeux.

Première étape, Gafsa pour le Forum Jeunesse de Tunisie, financé par l’IFT (Institut français de Tunisie). Afin d’avoir une aperçu de ce qui a été vécu, rendez-vous sur cette rubrique : http://international.cemea-pdll.org/spip.php?rubrique72 où vous trouverez des articles écris par une militante des CEMEA PDLL de passage. Je serais cependant beaucoup plus critique sur un point, et rajouterais un élément et un seul qui m’a particulièrement outré ! La place de ces « grande gens », Messieurs et Mesdames les politicienNEs … Madame la présidente d’Euromed à en effet eu l’audace, (et je ne peux malheureusement pas citer la totalité du discours) d’affirmer vouloir soutenir la société civile tunisienne en considérant la France et la Tunisie « dans le même bateau » pour réussir ce soutien, elle souhaite (au nom d’Euromed, et du conseil régional PACA où elle est vice présidente) « développer les entreprises privé » or a force de discuter politique ici en Tunisie, je me rend compte d’une chose .. l’union européenne et sa zone rouge limitant le tourisme en Tunisie ne s’arrête pas qu’au Tourisme .. Elle interdit aussi l’investissement étranger dans des entreprise tunisiennes, et de ce fait en développant les entreprise privés en Tunisie, on ne permet qu’à des entreprise placé en bourse de venir s’installé sur le sol tunisien … Nous voyons donc fleurir des monoprix, carrefour et autre auchan, ainsi que des marques comme Danone … Néo-colonialisme affirmé durant cette inauguration ? Rappelons que la société civile est constitué d’associations et de collectif .. Les grandes entreprises ici comme ailleurs nous pourrisse bien la vie. Ça ne reste que mon avis … Je termine ce petit coup de gueule sur cet article que je peux observer ici dans la vie de tous les jours dans le sud tunisien : http://www.tunisiainred.org/tir/?p=6488 Il est bon aussi de rappeler que certains activiste refuse toute aide internationale ou même tunisienne.

Cependant ce forum en tant que tel ? Malgré des baisses de subventions d’années en années selon les participantEs fréquantEs, je trouve que les rencontres vécus sont une réelle réussite, en effet j’ai pus rencontrer pas mal de personne, échanger sur des réalités que les activistes, miliantEs, et bénévoles vivent au sein de leurs différentes associations ou collectif. Quel richesses ! De plus un appel à projet à été lancer, afin de sélectionner 7 projet répondant à des critères a répondant à des besoins de formation et d’employabilité des jeunes ... Je réponds à cet appels en proposant la création d’un studio d’enregistrement mobile afin de palier à ce manque d’équipement ici sur Médenine mais aussi afin de former des jeunes qui pourront par la suite porté le futur projet de création d’une web radio associative. Les projets retenus disposeront d’une aide financière et techniques afin de réalisé à bien ces projets d’avenir. De mon côté, je ne le cache pas, je ne souhaite pas lutter afin de développer l’employabilité des jeunes, cependant le côté formation et investissement au sein de la société civile. Ci vous souhaitez lire ce document et me donner votre avis c’est possible par mail : (voir dans la deuxième partie)

Première aventure Gafsa dans un hôtel 5 étoiles, au rythme du travail et de la fête, c’est quand même plus simple de faire la fête avec les amiEs venant de Tunis qu’ici à Médenine surtout que l’hôtel dispose d’un bar ouvert également le vendredi (grand jour de prière où il est impossible d’acheter de l’alcool ailleurs qu’au marché noir) … J’ai eu la possibilité d’observer deux faits marquant lors de mes deux trajets allée et retour. Une tempête de sable à l’aller avec notre louage (taxi collectif) le traversant à 140 km et au retour une « bébé tornade » c’est tellement beau .. et sur le coup vu de loin pas très impressionnant ...

Seconde étape, le sud ouest tunisien et le grand SAHARA ! Un grand merci à l’association AVER pour nous avoir permis de réaliser cette excursion de 3 jours ! Deux voitures, les volontaires internationaux et trois bénévoles de l’association. Première étape, Toujane, un village berbère en plein cœur des montagnes entre Médenine et Matmata dont la spécialité est la réalisation de tapis et de chale de mariage en poil de dromadaire, comme on pourrait dire, ils et elles ont l’AOC. Ce village me fait pensé au décors du film « la source des femmes ». Ensuite Matamata, repas et au loin, les grottes troglodyte. On reprend la route direction Ksar Ghilan, nuit sous des tentes berbère en plein cœur du désert accessible uniquement en 4X4. (Il faut absolument précisé le fois, car ici les 4X4 comme on peut le prononcer en français, ce sont des peugeot 404 pick up conçus pour que la mécanique résiste au sable, des voitures cultes) Ce calme me laisse rêveur, depuis 15 ans que je souhaite aller dans le désert (mon premier séjour au Maroc) j’y ai enfin mis les pieds. Nous avons eu de la chance, il ne faisait pas chaud (environ 35°) et le vent ne soufflait pas trop, c’est à dire que l’on peut voir loin, très loin … Après une nuit plus que reposante, on reprend la voiture, direction Douz, Kébili, puis Tozeur et la plus grande oasis de la Tunisie, entre tourisme « kitch » et réalité de l’agriculture intensive, nous ne voyons pas la différence, en effet un ami de Tunis est venu me rejoindre avant mon départ pour ce voyage, il a fait le chemin inverse afin d’aller au cœur de ces oasis du grand sud afin de se documenter pour ces études d’agro-foresterie, lors de notre passage dans ces zones, nous n’avons rien vu de ça mais notre échange reste dans ma tête. La biodynamie, la permaculture mais aussi l’agriculture intensive sont présente ici. Le périple continu, mais je décide de faire route à pars afin de rentrer à l’heure pour le club de conversation française. Et vas y que je prend le louage (3 différents) afin de rentrer à la maison. Cette aventure me laisse un goût de reviens y !

J’ai le plaisir d’accueillir une personne qui m’est cher pendant 3 semaine, j’espère que nous prendrons le temps d’aller voir ce qui se passe par là bas, mais cette fois si à notre rythme et pas en grand groupe ! Ça va être bien !

Niveau boulot, je me suis investi dans l’écriture de différents projets et initiative, tout ça avance « douga douga » (doucement en berbère, un des langage Amazigh des montagnes algérienne) mais sûrement. Pas de doute là dessus ! Mais ici ce qui me fait doucement sourire, c’est l’alternance entre stress et lenteur, un jour rien d’urgent à réaliser, le lendemain tout de tombe dessus. Mais bon, ça fonctionne pas si mal que ça et j’arrive suffisamment à m’avancer dans mes différents travaux pour que ce stress ne me pèse pas. Si je dois lister tous les projets sur les quels je suis en cours, je n’ai pas à me tracasser j’aurais toujours de quoi m’occuper.

  • Les ateliers d’écriture rap commence cet été et se vivrons dans un ksour (sorte d’ancien grenier et lieux d’habitation berbère) reconverti en café culturel. La com’ commence dans quelque semaine, l’affiche est réalisé (je continu à m’amuser sur Gimp).
  • En perspective de cet atelier rap, j’ai réaliser un dossier de demande de fond afin de réaliser un studio d’enregistrement mobile, dont j’ai parlé précédemment.
  • Les ateliers de conversations en française, où nous j’ai la chance de pouvoir faire découvrir des outils d’éducation nouvelle. Le bilan est vraiment positif après un moi et demi, j’ai commencer vraiment a reculons, et maintenant je ne louperais ça pour rien au monde et je prend plaisir à les préparer avec l’aide des participantEs.
  • En lien avec ces ateliers, nous allons mettre en place des permanence pour la rédaction de CV et de lettre de motivations en français. Pourquoi ici en Tunisie, où la langue principale est l’arabe, les gens doivent-il/elle/s réalisé des écrits en français .. ? néo-colonialisme te voilà donc encore ?
  • Nous sommes avec les autres volontaire sur un projet commun afin d’utiliser une école dans un petit village reculé afin d’y proposer des animations durant un mois cet été. Nous somme en train de faire une proposition au ministère de l’Éducation, malgré de nombreux contacts que peuvent avoir l’association et la qualité des actions mise en place, la relation association-état est très compliqué. Nous somme qu’au balbutiement de ce projet et l’été arrive à grand pas.
  • Je suis en parallèle de tous ça sur deux envies, proposer des contenus de formation à destination d’animateurices, mais aussi une dynamique autour des jeux en ville. Il y a encore beaucoup de réflexions à mettre en place, puis des écrits, puis des recherches de partenaires locaux ou régional .. autant dire du travail en perspective.
  • Et en plus de tous ça, ne nombreux micro projet d’aménagement extérieur germe dans mon esprit …
  • Là encore, afin d’avoir des avis extérieur et de pouvoir partager mon travail écrits je peux l’envoyer par mail et je suis preneur de tous commentaire, qui plus est je me lance dans une partie que je ne maîtrise pas, les appels à projets et les demandes de fond. Je continu ma formation ici en Tunisie. arthur.b(at)mailoo.org

Depuis maintenant un peu plus d’un mois, j’ai ma maison ! Elle est magnifique, j’accueil actuellement deux volontaires, l’une venant de Roumanie, l’autre de Bulgarie. Je me rend compte avoir du mal à vivre en cohabitant avec des genTEs avec qui je ne suis pas sur les mêmes longueur d’ondes, surtout si nous ne parlons pas la même langues, mais ça va, la période d’accueil est courte, et je prends beaucoup sur moi pour que tous cela fonctionne, quand, je relativise, je pense que je ne dois pas être simple à vivre non plus … Pour cette maison, j’ai ne nombreux projet, réaliser des meubles en carton, faire un jardin d’herbe aromatique verticale en récup sur la terrasse, construire une échelle afin d’accéder au toit, puis l’aménager, lutter naturellement contre les insectes et la chaleur. Je suis heureux d’avoir un « chez-moi » !

La Tunisie est une réussite pour moi actuellement, je m’y sens bien, cependant avec ce qu’il se passe actuellement en France, je suis de tous cœur avec les manifestantEs contre la loi travail, contre les projets inutile, pour les ZAD, contre les expulsions de lieux d’habitations et d’auto-organisations. Ici en Tunisie aucune informations dans les médias dominants ne traverse la méditerrané, heureusement des médias alternatif existe via le web. Et nous en discutons avec les amiEs ici. La situation en France, les luttes, la concordance des luttes entre ici et ailleurs. Sur un journal italien, il parle de « printemps arabe » en France.. Mais ici aussi en Tunisie de nombreux mouvement de grèves sont présents depuis le début de l’année 2016. Ce n’est selon moi, pas un printemps arabe, ou français mais méditerranéen, entre le Maroc qui manifeste contre leur roi, la Grèce, l’Espagne, la France, la Tunisie, l’Égypte, la Palestine … Ce n’ai serte pas l’espace pour en parler, mais cela me pèse tellement de ne pas être en France dans ce genre d’événement.

Dernière informations, il y a des inondations dans ma ville de naissance Angers, et en même temps ici, en Tunisie, nous avons eu le droit à une tempête violente avec méga tornade et orage à la clé. Cette tornade est passé à 70 km de chez nous, et bah on l’a sentie ..

Moi qui pensait que cet article serait court ..

Lecture : « Une soupe aux herbes sauvages » récit autobiographique de Emilie Carles, institutrice, paysanne, féministe, anarchiste autonome et montagnarde dans la première partie du XX siècle en France dans les montagnes de Briançon.
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