Quand est-ce qu’on va sur les terrains ?

Le premier mois du projet TineSol s’achève sur beaucoup d’envies de la part des volontaires.

Durant ce premier mois nous avons pris le temps de nous rencontrer et de nous organiser collectivement afin de répondre au mieux aux besoins du groupe. Les 12 volontaires ont très vite pris en main leur service civique, en proposant des règles de fonctionnement, en sollicitant l’équipe sur leurs besoins de formation et en se proposant d’accompagner leurs camarades dans leurs différentes démarches.

L’accès au droit commun a occupé une bonne partie de nos matinées, car pour pouvoir accompagner les familles sur les terrains, il nous faut d’abord travailler sur nos propres situations.Certaines soutiennent depuis longtemps leurs proches dans les différentes démarches administratives et effectuent une médiation auprès des personnels médico-sociaux. Ces compétences, peu repérées par les jeunes femmes qui les mettent en œuvre, ont été utiles à toutes et doivent faire l’objet d’une valorisation des volontaires. Les questions de parentalité ont été au centre de nos préoccupations, car en tant que femmes et en tant que mères certaines d’entre nous ne peuvent pas s’engager durablement dans le projet sans aménagement de leur vie familiale.

L’acquisition de la langue a été et reste un enjeu pour toutes au cours de ces quatre semaines.La crainte de ne pas être comprises et de ne pas pouvoir accompagner les autres motivent l’entrain des volontaires à mutualiser leur connaissances en français, roumain et tzigane. Nous avons pris soin d’aborder la question du langage sous différents angles :
• des temps de rédaction de fiches de vocabulaire trilingues
• des temps de lecture/écriture de contes en roumain et en français
• enfin de manière transversale un gros travail de traduction et de secrétariat bilingue lors de nos temps de formation et de discussion.
• Des temps en co-apprentissage avec des fiches d’exercices basé sur deux axes : se présenter,et la famille.

Pour nous familiariser avec notre environnement nous avons joué et pratiqué diverses activités dans nos locaux et dans la ville. Et déjà, à la fin de ce premier mois, il nous faut prendre le temps de noter tous ça dans nos carnets de terrains. Cette base de répertoire d’activités sera nécessaire aux équipes lorsqu’elles rencontrerons les enfants sur les terrains. Trois volontaires ont débuté leur BAFA et l’équipe réfléchit une session de formation interculturelle, pour la période de février, afin d’accueillir au mieux les volontaires non écrivaines et/ou roumanophones.

Enfin nous avons pris le temps d’établir notre projet au sein des CEMEA et au sein de Romeurope. Chaque jour nous consacrons du temps à la mise en place de petits déjeuners conviviaux. Chaque semaine, accompagnée de notre cuisinière préférée, nous confectionnons des repas (délicieux). Alors quoi de plus sympathique que d’en faire profiter d’autres ! Nous avons donc organiser un brunch afin de rencontrer les autres volontaires du Champs Inter des CEMEA et de parler roumain, wolof, arabe, anglais et français. Nous avons rencontré les militant.es de notre groupe lors d’un déjeuner du mercredi et lors de la visite de l’exposition « Degusting food » à la Hab galerie. Pour finir nos partenaires de terrains : SolidaRom Bouguenais, Sol Rom (Saint-Herblain) et Action Solidaire Orvault, ont eu la gentillesse de venir nous rencontrer autour d’un café, afin de nous raconter leurs actions bénévoles en faveur des populations vivant sur les bidonvilles de la métropole.

Alors vous comprendrez qu’on trépigne d’impatience d’aller jouer avec les enfants sur les terrains ... Pour ça rendez-vous mercredi 06 novembre 2019 après midi, à Orvault, Saint-Herblain et Bouguenais.

La Revedere
Tinesol