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C’était comment la Rencontre du volontariat ? #côté organisateur.ices

Publié le dimanche 29 mars 2020

140 personnes ça fait du monde. Normal quand il s’agit de rassembler les volontaires internationaux – et certains volontaires français – présent.es dans les Pays de la Loire, ainsi que leurs tuteur.trices. Alors, comment ça s’est passé du point de vue de l’organisation ? Je ne parle que de mes ressentis personnels, pas au nom de tous ceux qui ont organisé cette journée

Le 13 et 14 mars 2020 a eu lieu la Rencontre régionale du volontariat. Deux choses sont venues modifier ces journées. Tout d’abord, le très petit nombre d’inscrit.es, un mois avant l’événement et bien sûr, le fameux coronavirus le jour J. Concernant le premier, la tendance s’est très vite inversée et nous nous retrouvions presque avec trop de participant.es. Au total nous étions environ 90 le jour J. Quant au second, il est venu bouleverser quelque peu cet événement.

Atelier radio

En réfléchissant avec la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale, nous nous sommes demandés comment élaborer un programme enrichissant pour tous.tes les participant.es.
Finalement, nous avons décidé de nous focaliser sur la question de l’accueil : comment accueillir, comment recevoir, que signifie être volontaire/être tuteur.trice ? Il était primordial d’aborder la question de l’interculturalité même si tou.tes les participant.es ne venaient pas forcément de très loin.
L’organisation de cet événement a été des plus classiques : prise de contact entre coordinateur.trices et organisateur.trices, définitions des attentes et des rôles de chacun.es dans l’élaboration et la mise en place de la journée etc. Il était acté que les CEMEA et Parcours le Monde s’occuperaient essentiellement de la partie « volontaires » et de l’animation des ateliers du vendredi matin. Soit. L’animation ça nous connaît.

La partie qui selon moi a été la plus intéressante est sans aucun doute cette dernière : la préparation des ateliers pour les volontaires, l’élaboration pédagogique qui donnait du sens à toute l’entreprise logistique. Nous ne pouvions pas axer uniquement les ateliers autour du volontariat international puisque certain.es volontaires venaient des Pays de la Loire. Pendant deux heures, dans chaque atelier (quatre au total) nous avons fait des jeux, discuté et réfléchi autour du volontariat. C’était un moment très fort parce que mon groupe avait des milliers de choses à dire, à échanger. Ils/elles semblaient heureux.ses d’apprendre à se connaître, certain.es traduisaient en anglais quand la compréhension devenait difficile, tout le monde était attentif.ve au rythme de l’autre. Nous sommes assez peu intervenues dans leurs échanges : il s’agissait d’être à l’écoute pour permettre aux gens de parler librement.

Lors de l’atelier du vendredi matin

C’est drôle mais à y réfléchir plus en détails, je me souviens surtout de deux choses qui ont émergées de leurs réflexions sur le rapport volontaire/tuteur.trice : la bienveillance et l’empathie. Je me souviens principalement de l’ambiance de l’atelier et de la bonne humeur générale sauf peut-être à la fin lors du débat autour de l’utilisation de l’anglais comme langue universelle… Je crois pouvoir dire, sans parler au nom de celle qui a co-animé l’atelier avec moi, que nous aussi on était ravies, qu’on a appris à se connaître et qu’on a été encore davantage convaincu de l’utilité des outils mis en place durant l’atelier.

Bon, le Covid 19 s’est tout de même invité dans cette Rencontre… lui aussi voulait participer. Il a bien failli tout faire chavirer mais nous avons tenu bon et malgré les mesures qui commençaient à se mettre en place nous avons maintenu l’événement. Fallait faire comme si l’événement allait avoir lieu alors on est arrivé.es la veille aux Compagnons du devoir, on a installé toutes les affaires, fait visiter les lieux – majestueux – que nous allions occuper et on a serré les dents jusqu’à l’annonce de Jupiter Macron jeudi 12 mars à 20h. Que nenni, pas d’annonce spectaculaire, juste les écoles fermées à partir du 16 mars.

Soirée à la Maison de l’Europe

Les deux journées ont été éreintantes parce qu’il a fallu être disponible durant toute la journée et cette disponibilité constante est usante. Et c’est pourtant la règle quand on organise des événements : certaines infos ne sont détenues que par toi pour X ou Y raison donc il n’y a que toi qui puisse y répondre. La panique grandissante autour de l’épidémie de virus ne favorisait pas le calme et, suite à l’annonce de l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, nous avons attendu un appel de la Préfecture qui n’est jamais venu. On a continué. Néanmoins, les échanges enrichissants, pour ma part quasi exclusivement avec les membres de l’organisation ou les volontaires, ont rendu le déroulé de la journée agréable et « satisfaisante ».

Les volontaires à la fin du week-end, devant l’auberge de jeunesse

Seul le soir et le lendemain ont été réellement impactés par le virus et la décision d’interdire les rassemblements. Nous étions une trentaine dans le hall de la Maison de l’Europe pour déguster le buffet et écouter certain.es volontaires jouer du ukulélé et chanter. Agréable, même en comité réduit. Même comité le lendemain matin pour le lancement du rallye et le repas brésilien. Tout en plein air, sous le soleil.
La nourriture a eu son importance dans le déroulement de ces deux journées : c’est important de bien manger, ça met dans de bonnes dispositions et ça a été mentionné par la majorité des participant.es.

Je crois bien que ce rassemblement était le dernier avant un bon moment, alors, bonne quarantaine !

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