La principale couleur de Gafsa c’est probablement le jaune : couleur du sable, couleur des pierres de la vieille ville, couleur de beaucoup de murs. L’autre couleur de Gafsa, c’est le rouge : couleur des briques que l’on aperçoit à chaque coin de rue. La ville paraît en construction perpétuelle, les maisons et immeubles (un à deux étages maximum pour la quasi-totalité) montent petit à petit. Pas de grue ou de gros engins : les chantiers mobilisent de petites équipes qui montent leurs briques par (...)
En partenariat avec une autre association, Mashhed a organisé un festival artistique sur la thématique de l’art et de la citoyenneté : liberté d’expression, culture et politique, ... Lors de ce festival, j’ai pu enregistrer le concert de rap d’un groupe de Gafsa (Hellprod) invité pour l’occasion. Voilà donc le concert, avec une petite présentation de l’événement par Hassan de l’association.
La qualité de l’enregistrement est loin d’être formidable (voire même carrément pourrie sur certains passages) : la (...)
Bienvenue à Gafsa. Bienvenue dans un endroit ensoleillé, où les murs blancs des maisons vous renvoient une lumière à vous en faire fermer les yeux. Bienvenue dans les rues aux routes un peu défoncées, où voitures, piétons, mobylettes et scooters (et quelques vélos par-ci par-là) cohabitent de près. Bienvenue dans une ville où l’on vous promet de vivre dans une chaleur étouffante d’ici peu, et où la notion de tempête de sable ne renvoie pas aux quelques grains baladés par les bourrasques d’avril.
Vue du (...)
« Gafsa ? Mais qu’est-ce que vous allez faire à Gafsa ? Vous allez vous ennuyer à mourir là-bas ! ». Premier échange, à l’aéroport de Nantes, avec une dame en partance pour Tunis avec son enfant. « Bon, vous pourrez aller à Djerba, à (…), il y a de très belles villes. Ou bien à Tunis, c’est très vivant. Vous allez faire quoi à Gafsa ? ». Des copains tentent de mettre de la vie, de faire réfléchir et agir, je leur donne un coup de main, et puis ça m’intéresse de voir. « Non, vraiment, Gafsa il n’y a rien à (...)
De passage à Tunis, j’ai eu l’occasion de passer dans les locaux de l’UGET, le syndicat étudiant tunisien, pour discuter avec le secrétaire général du syndicat, actuellement en grève de la faim pour exiger que le gouvernement respecte de nombreux accords signés avec le syndicat après plusieurs mois de luttes étudiantes.
Malgré la fatigue d’une personne en grève de la faim depuis maintenant une semaine, il a bien voulu que j’enregistre un entretien court pour parler des raisons de cette grève de la faim. (...)