Il y a de ces Palestinien-ne-s dont on parle, jamais trop bien entendu... Mais on en parle. On fait circuler leurs histoires pour qu’elles tombent dans l’oreille d’un-e ami-e, d’un-e camarade ou-même d’un-e inconnu-e si il ou elle a pris le temps de l’écouter.
Il en existe d’autres dont on ne parle pas. Ce sont les oublié-e-s d’ici. On n’en parle si peu que eux et elles-mêmes avaient pris comme habitude jusqu’à peu de ne pas se considérer comme tels, comme Palestinien-ne-s, comme appartenant à ce (...)
1. En hiver tes gants tu porteras (surtout à la maison.) Quand on a 11°C après avoir poussé le chauffage au max pendant 3 heures, on est contentes.
2. Ton footing matinal dans le camp, tu oublieras. Définitivement, si on veut éviter d’être poursuivie par une horde de gamins pas forcément malveillants mais très excités, c’est mieux de réserver les activités sportives aux salles de sport (et perso ça passe toujours difficile).
3. Inutile, jamais tu ne te sentiras. En termes de réalisations (...)
Il est 4h, le réveil sonne…il y avait des mois que je ne l’avais pas mis si tôt. C’est dur, je le repousse plusieurs fois et puis je me motive en me disant que je pourrais dormir plus tard dans la journée. Mohamed est déjà dans la cuisine, il a le sourire comme toujours, on prend un café rapide, quelques réglages sur l’appareil photo et on y va ! Il nous a proposé il y a quelques jours de nous enmener au checkpoint 300 un matin de bonne heure, au moment ou les palestiniens de la région qui ont un (...)
Je mets ça là, parce que je n’avais pas d’autre endroit où le mettre.
J’ai l’impression de prendre progressivement conscience que tout ce qui m’entoure est un poison nocif, qui ronge mon esprit et celui de mes collègues humains. Nous, pauvres êtres n’ayant rien demandé, nous nous retrouvons tirés de l’antimatière pour être catapultés dans une société existante, et touchant probablement à sa fin. Les racines de notre très chère Mère Patrie s’entremêlent et, jamais élaguée, jamais rempotée, elle se meurt, (...)
Des informations qui tombent parfois, qui parviennent à franchir les quelques milliers de kilomètres, par la toile assidue et l’efficacité ardente des réseaux sociaux. Des fragments bien trop bleu blanc rouge qui viennent percer la vapeur du Moyen-Orient, du moins pour la poignée de franco-suisses que nous sommes qui tentent de l’apprivoiser comme ils peuvent, cette vapeur. Et qui se font rattraper presque contre leur gré par le nuage épais de là d’où ils viennent. Happé(e)s par une semi-réalité. (...)