Habitudes. Ce dont on ne s’étonne plus, ce qui fait partie du paysage commun qui nous entoure.
Mes habitudes ici, je les chéris. Les trajets tout autour de la Palestine, ses maisons aux toits plats, dispersées parmi les oliviers, entre deux flancs de montagnes caillouteuses. Ces mêmes oliviers, aux branches sinueuses, dessinant des formes jamais symétriques, jamais semblables, chacun ayant son histoire de plusieurs centaines d’années. Les tentes de fortune des bédouins, mystérieux endroits (...)
Arrivé au camp d’Askar, la première chose que nous avons vu été un tas de bâtiments gris collés les uns aux autres. Sauf un, qui était légèrement coloré d’un bleu qui m’était familié. On pouvait y lire "UNRWA".
Mais la deuxième chose qui m’a le plus frappé, est le bruit omniprésent. Que ce soit les cris d’enfants, les insultes, les pétards, les rires ou des "selem" souriants. Beaucoup d’hommes dans les rues, où on pourrait croire qu’il y a peu de femmes dans ces camps.
Préjugés ?
On en a sur eux, donc eux (...)
Acrostiche d’un oeil naïf sur la vie d’ici...
Pourquoi en arriver là ?..
A la base un morceau de terre qualifiée de sainte par certains ;
La sainteté... difficile à entrevoir sur ce mur bétonné, cette mosquée boycottée, ces enfants politisés ;
EprisE d’Andala, d’amertume, la femme, l’homme, se bat pour que la justice ou un fragment de celle ci refasse surface ;
Seulement ce Dieu tant invoquéE reste muetTE et l’humanité suit sans faille ;
TiréE de chez toi, poséE où on te le permet ;
Inch’allah, (...)
Il y a d’abord des choses difficiles à intégrer, une absence émotionnelle, étouffée par une grille d’analyse qui tourne à plein régime et qui ne veut pas lâcher. Le silence des entrailles alors que j’attendais le tumulte. Et puis petit à petit, l’écran se fissure, se brise par endroit. Les rencontres fusent, les horizons poétiques, tirés comme des flèches, atteignent de plein fouet ; s’ajoutent les horreurs colonialistes sous mes yeux qui signent la fin des virtualités occidentales discutées entre amis aux (...)
Qu’est-ce qu’il y a par l’instant, je suis en Palestine ça fait plus qu’une semaine... Il y a un sentiment d’enfermement que je ne peux pas nier, poursuivant. Une manque d’énergie des fois peu pratique pour la vie convivial. De l’autre côté une joie immédiate, l’envie d’apprendre des gens d’ici,de comprendre leur volonté d’avancer, de réaliser leurs formes de résistance quotidienne et peut-être des fois moins visibles mais toujours présentes - En même temps une tristesse qui tombe sur moi, qui s’accumule (...)