Un autre jeu d’écriture : l’acrostiche. Réalisé au 4ème jour de l’arrivée du groupe de volontaire en Palestine.
Vivons nos rêves, ne rêvons pas notre vie
On prend notre décision et nous voilà dans l’avion, les
Yeux pleins d’étoiles, pressés d’
Arriver enfin à destination pour cette
Grande aventure que nous attendions
En Palestine voyons !
Voler au dessus des
Orangers
Ya salaaaam
Atterrir sur un nuage de fumée de narguilé
Guetter l’occasion de laisser vagabonder son âme
Écrire ses premières (...)
Texte écrit au 3ème jour de l’arrivé du groupe, écrit à plusieurs mains sur la base du jeu d’écriture inventé par les surréalistes : le cadavres exquis.
« Ça pourrait toujours commencer comme ça, on sort de l’hôtel car il est l’heure, l’heure d’y aller, d’entrer dans la matrice de Jérusalem.
Et des montagnes d’épices sous les jouets en plastiques. Voir autant de déchets dans les rues est surprenant pour nous qui sommes habitués à faire le tri.
Les conditions de vie ne sont pas les mêmes et il faut s’adapter. (...)
La Palestine, on en parle beaucoup mais on a rarement la chance de la vivre. Pour le moment, je la visite... Tout au moins, je visite la Cisjordanie. Du Nord au Sud. On y rencontre des gens tous plus intéressants les uns que les autres.
Il y a ce militant qui nous accueille chez lui, sa famille dans la pièce d’à côté, pour nous expliquer l’histoire politique de la Palestine, ses combats, ses positions internationalistes et ses désaccord avec l’Autorité Palestinienne et l’année 1992, celle des (...)
Vendredi 30 mai, Sama Nablus, "le ciel de Naplouse". La nuit est douce, l’odeur de la chicha aussi. La conversation moins. Je suis attablée avec deux copains. Je les vois souvent depuis deux mois mais c’est la première fois qu’ils abordent le sujet de la paix et de l’Intifada. C’est aussi la première fois que je vois A. parler aussi sérieusement. Il me raconte quelques morceaux de vécu.
Vers 2004, je ne me souviens plus exactement de la date, un de nos amis a pris trois balles dans le corps et une (...)
Mon œil (trop) neuf sur cette situation me permet à peine d’intégrer ce que je viens de voir. J’ai peur de la fadeur de mes phrases à côté de la puissance de ces images. Je tente de les transcrire avec ces mots :
École désaffectée
Poussière, pierres, rien
Montagnes et oliviers dans le lointain
Ampleur d’un mur dressé dans ce paysage
Laideur d’un mur qui divise
Froideur d’une colonie posée là, imposée, imposante
Démonstration de l’omniprésence de l’occupant
Destructions, empêchements de finir de (...)