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Au revoir

Publié le lundi 26 octobre 2015

Le Mercredi 21 octobre 2015

Bonsoir
Au revoir à vous. Thabet et Saji.
Si vous savez à quel point je voulais pas vous quitter et vous dire au revoir. Vous voir ça était un vrai plaisir, j’aurai le plaisir de vous revoir.
Depuis que je suis ici et ça fait 2 ans que je le suis, je vois et je revois des gens comme Thabet et Saji. Si Vous savez pas, moi je suis le Tunisien avec un coeur palestinien, qui se retrouve souvent l’interprète, le lien entre cet amitié franco-palestinienne.
Je voulais encore écrire et partager avec vous cette expérience humaine comme d’autres..

L’acceuil est important, je dis ça parce que généralement quand je vois nos invités palestiniens la première fois, on échange d’abord autour de la situation, d’où on vient, qu’est ce qu’on fait, et sur tout s’ils se sensent bien ou ils leurs manquent quelques choses. Moi je suis là pour traduire normalement je peux rien modifier en terme d’acceuil et programmation, mais je peux verifier, questionner, peut étre il y a des non dits. Si les personnes sont alaises ça va beaucoup faciliter mon boulot, si non ce n’est pas simple. En faite il me faut un peu de temps d’imersion avec les invités pour pouvoir par la suite répondre au commande.. ça veux dire je peux pas traduire et ou bien retrouver cette energie qui me permet de me balancer entre les deux langues, s’il y avat pas un lien établi entre moi et l’environement, non pas qu’entre moi et les amis palestiniens mais l’interlocuteur français aussi, moi et le contexte.
Les différents interlocuteurs s’adressent pas à moi tout en s’adressant à moi, oui c’est un peu comme ça. Si vous voulez, pour vous simplifiez ça, des fois une personne veux poser une question qui paraît simple à une personne palestinienne, genre, comment vous réagissez avec vos jeunes qui participent à l’intifada ? Comment vous les accompagner ? Et là je dois poser la question dans son cadre, je peux pas la poser telle qu’elle est, j’apporte un élément ou bien plusiers qui vont me permettre de facilité la question à notre ami palestinien, et je ferai la meme chose dans l’autre sens, parce que la réponse pour moi est une sorte de lettre à transmettre dans une forme qui correspond aux attentes de l’autre, c’est un peu ça ce que je fais, je suis un profète !
Ce soir j’ai vécu un moment agréable, j’ai demandé à Thabet de prendre son temps et de s’exprimer comment il souhaite. Une soirée palestinienne, la salle était pleine, un décor coloré en keffyeh..
Mr le maire palestinien et son adjoint étaient là pour témogner autour de la situation actuelle. Une interprétation de paroles instantanées, un rythme fou, après les remerciments, la présentation de partenariat, projection des vidéos et après un échange avec les participants sous forme de question réponses. Tout le monde veux prendre la parole, la parole est le centre de ma présence et ma reflexion, je voyage avec la parole de nos amis palestiniens, pour pouvoir l’interpreter, pour pouvoir transposer leurs sentiments énormes, leur quotidien compliqué, et leurs lutte sacrée.
Avant de vous dire au revoir je voulais partager avec vous un passage d’un livre palestinien que je l’interpreté, le livre s’appel « Atantourya » pour l’auteur palestinienne Radhwa Achour. Ce passage me semblait interessant à partager avec vous amis français, parce que il s’agit d’une formidable présentation ou bien description de c’est quoi une Guerre. À la prochaine

« tu apprends beaucoup de choses de la guerre, la première chose tu developpe une capacité d’écoute, tu doit étre attentif pour repèrer le sens d’ou les tires viennent. On dirait ton corps est devenu une grande orielle ou il y a une bousole qui identifie les quatres sens, ou bien les cinq, parce que le ciel est devenu aussi un sens d’ou le malheur tombe.
La deuxiéme chose c’est que tu te relaxe un peu, et sentir la peur sur mesure. Si t’as peur dépasse la mesure, tu va quitter ta maison sans raison, parce que les bombardement ils sont dans l’autre coté de la ville. Ta peur va se transformer à une maladie désastreuse qui affecte ton corps chaque jour jusqu’au l’avoir. Et comme ça tu va pas étre tué par une missile, c’est la peur qui va te tué..
Si ta peur est mois que la mesure, et que tu n’a pas accelèrer pour desendre les escaliers pour rejoindre la cave de refuge, ou bien se mettre loin des fenetres, la missile te tue comme ça, en clin d’oeil ! Parce que les bombardement sont dans ton quartier, dans le rue ou tu habite ou bien visent le batiment ou tu habite.
Troisiément, la guerre t’apprends l’attention de quitter ton lieu d’hébergement, l’attention de prendre l’essentiel de l’essentiel, par exempl une bouteille d’eau, ou bien garder cette veille dame à coté de toi tout en cherchant ta petite et ton corps.
Surment il y a une quartième et une cinquiéme, une sixiéme choses, que tu les apprends de la geurre. Mais tu apprends toujours et essentiellment à resister, patienter et résister, parce que l’alternatif c’est perdre son équilibre, tu devient fou. »
Attantourya ( pages 185 / 186)

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