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Première semaine à Spieltiger

Publié le vendredi 23 mars 2018

Moïn Moïn !

Je suis arrivée il y a 2 semaines à Hambourg, et le temps passe déjà très vite. J’avais hâte de venir dans cette ville, de la découvrir, tellement j’en ai entendu parler avant. Alors cette mobilité de deux mois est un peu l’occasion rêvée.
Je ne suis pas déçue, je visite, pas à pas, mais le stage me prends beaucoup de temps et d’énergie.
La première semaine, j’ai été accueillie (et bien accueillie) par Dock Europe. J’ai suivi des cours d’allemand tous les matins, histoire de pouvoir se débrouiller un peu dans la vie. Les après-midi, on se promenait dans la ville.
Depuis cette semaine, je suis en stage au Spieltiger. C’est une association qui cherche à rendre plus accessible les loisirs aux enfants pour qui c’est compliqué d’y accéder d’habitude (certains quartiers, camps de réfugiés). Elle cherche aussi à promouvoir les droits et la protection des enfants. Il y a trois associations à Hambourg de Spielmobil.
Dans l’idée, à Spieltiger, les permanent.es, volontaires, responsables, sont réparti.es en cinq équipes. Chaque équipe a un camion que l’on rempli de matériel d’activités, de jeux, etc. On a 5 lieux, un pour chaque jour de la semaine, et ce lieu est le même chaque lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi. C’est important car cela crée un rituel avec les enfants, les parents. Ils et elles savent que le camion arrive, l’attendent (des fois avec impatience).
J’arrive au local de l’association en début d’après-midi. Je me réunis avec l’équipe (elle change tous les jours). On décide de ce qu’on va faire, de quel matériel on va avoir besoin, en s’inspirant du bilan de la semaine dernière. Ensuite, on va dans le local de rangement, et on prend tout le matériel dont on a besoin : de quoi faire des activités manuelles, des jeux de société, de construction, des balançoires, des toboggans, des vélos, un trampoline, un kicker, des cordes à sauter…
Et puis on part sur le lieu. Il faut être très vigilant.es quand on arrive, car les enfants courent sur le camion. Ils et elles ont entre 2 et 17 ans. Pour certain.es c’est la seule fois de la semaine où ils et elles ont accès à ces loisirs là. Des fois il n’y a pas d’enfants au début, car l’Allemagne est en train de modifier les rythmes scolaires, alors les enfants sont encore à l’école. Ils et elles arrivent parfois au compte goutte, ça permet de discuter un peu avec elles et eux. Puis on commence par un ou plusieurs petits jeux. C’est un rituel et c’est un chouette moment.
Après, on ouvre le camion et on sort le matériel. On aménage rapidement avec les enfants, et c’est parti pour au moins deux heures d’activité. J’aime bien ce moment parce que c’est plus facile pour moi d’être en interaction avec les enfants : il n’y a pas tellement besoin de bien parler allemand pour jouer. Les enfants vont et viennent, ils et elles sont libres de partir, de rester, de changer d’activités, de jeux quand bon leur semble. Certains pôles sont accessibles en autonomie, pour d’autres il faut un.e anim. Des fois un.e enfant vient te voir : Willst du spielt mit mir ? (Veux tu jouer avec moi ?), et c’est parti pour un hockey, un concours de tour en Kapla, une course en caisse en plastique… Ou simplement faire tourner la corde à sauter (mercredi j’ai attrapé des courbatures à force de la faire tourner).
Vingt minutes avant de partir, on commence à ranger (si possible avec les enfants, mais ils et elles n’ont pas toujours envie qu’on parte, alors chacun.e y va de sa stratégie de résistance pour retarder le moment du départ. Quand tout est rangé, on fait un dernier petit jeu tous et toutes ensemble. Puis on fait le décompte, de 10 à 0, et on se dit au revoir.
On rentre au local, bien fatigué.es, un peu usé.es par le froid. On décharge le camion, et on se retrouve pour le bilan. On essaye de compter combien il y a eu d’enfants (cette semaine, entre 20 et 50 en fonction des jours et de la météo), de filles et de garçons, de quel âge. On cherche à savoir quelles étaient les places des parents ou membres de la familles présents. On note si on a entendu des choses, tant en terme d’envies d’activités pour les fois prochaines, que de remarques l’état de santé des enfants, ou de demandes des parents. On se dit ce qui a bien ou moins bien marché, et on évalue le travail en équipe. Et puis il commence à être tard, alors chacun.e rentre chez soi.
C’est un nouveau mode d’animation pour moi, et j’aime beaucoup je crois. Je trouve que c’est assez facile, finalement, d’être anim, même dans une langue qui m’est assez inconnue, même avec une équipe tous les jours renouvelée, même avec un public que je ne connais pas. C’est fatigant bien sûr, d’essayer de tout comprendre, de s’adapter. J’ai envie de proposer des jeux ou des activités manuelles, mais des fois c’est difficile d’expliquer les règles d’un jeu aux collègues, aux enfants. Mais j’ai vraiment envie d’y retourner lundi.

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