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Un mercredi de fin août, je me prépare à repartir en Palestine, à retrouver mon bout de vie du moment, mes copain-ines, les projets, mon quotidien de la-bas quoi. Quelques heures avant de monter dans l’avion, on m’apprend que c’est bon, l’ambassade a passé le mot de mon arrivée aux bureaux du ministère de l’intérieur israélien situés à l’aéroport de Tel Aviv, et qu’on leur a passé le mot de me remettre un visa de trois mois, et même de faciliter mon renouvellement au bout de trois mois. Je pars donc sereine, (...)
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"Shalom, i would like to ask for a sherut for today. My flight is at 7.50 PM." Ca y est, c’est aujourd’hui. La voix glaciale des agents de la société de sherut, c’est un premier pas dans le voyage.
Me voila à Jerusalem, ville des consulats, des arrivées et des départs. Le sherut à 15min d’avance, moi aussi, ca tombe bien. 1h30 plus tard, arrivée à l’aéroport, enfin. Il est 16h, j’ai donc 4h d’avance sur mon vol. Je me pose et j’observe. J’en peux plus d’attendre, l’impression d’être dans l’attente (...)
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Chers amis,
Vous trouverez ci joint la présentation d’un projet porté par notre association : la mise en place d’une terrasse pour accueillir des personnes de tous âges et horizons et développer des activités sociales et culturelles. Ce projet permettra à notre association d’améliorer ces projets en cours et de fournir des services et du soutien à un nombre plus important de personnes.
Vous pouvez avoir plus d’information sur nos projets en consultant notre site internet : http://www.laylac.com/ ou (...)
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Maintenant, sur mon passeport, j’ai ça. Un tampon (rouge) surligné d’un geste rageur au feutre (encore rouge) qui dit "ALLENBY BORDER CONTROL - ENTERY DENIED".
Je pourrais ironiser sur cette pauvre administration israélienne qui s’est fait refiler un tampon (voire même une petite dizaine de tampons, qui sait) avec une énorme faute d’ortographe. ENTERY DENIED, je pourrais traduire ça par ENTRAGE INTERDIT, ce qui donne un petit côté mignon à l’histoire.
Sauf qu’en réalité, je suis véner. Vraiment (...)
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Le rapport ci-dessous traite majoritairement de la zone occupée de cisjordanie de l’état palestinien. La démission du Premier ministre Salam Fayyad a remis en avant les questions des stabilité économique, politique et sécuritaire. L’Autorité Palestinienne se trouve dans une crise financière, incapable de payer les salaires ou enrayer le déclin économique. Le Fatah continue à perdre le contrôle de la situation dû à l’état économique (nombreuses manifestations), aux question de sa légalité, mais aussi aux (...)
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Alors voila. Aujourd’hui, j’ai passé une très chouette journée, avec mes copains, sous occupation. Et où que tu sois, elle se rappelle à toi.
Avec les copains du camp d’Askar, on est parti à 15, en minibus, dans des espèces de gorges a coté de Jericho : Wadi Quelt. On aurait dit un séjour de vacances de 20-30 ans. On avait même des chips. Et puis on a bien marché dans la montagne sous le soleil, puis dans les cailloux et l’eau et on s’est posé à un endroit magique. Rigolade, baignade, pêche au filet à (...)
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Le quotidien est politique. Le quotidien des palestinien-ne-s est particulièrement politique. Peut-être c’est cette réalité que je trouve si difficile à décrire quand je vis ici. Quand on parle de Palestine, on parle de soldat-e-s, de checkpoints, de murs et d’agressions de colons. D’une certaine manière, l’occupation, c’est ça, c’est vrai. Mais ces réalités violentes ne sont aussi que l’arbre qui cache la forêt, que les manifestations les plus radicales et les plus visibles de la grande machine à broyer la (...)
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An Najah Université. Des bâtiments imposant de part leur taille et leur blancheur. Des bâtiments qui ont traversé des époques. Ciel bleu. Des étudiants par centaines. Leurs familles. Soleil qui tappe. Enfants qui courent. Des jeunes à paillettes, des plus âgées à broderies. Une scène, de la musique de dabké. Un officiel en costard qui fait des blablas officiels. Un chanteur en costard qui chante. Des jeunes qui dansent la dabké dans les gradins. Un fond de scène aux couleurs du Fatah avec un gros plan (...)
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Quarante-cinq minutes de trajet. 7 shekels 30 (soit à peu près 1 euro 50, moins qu’un ticket de métro à Paris). Un péage où je dois présenter mon passeport. Depuis Betléhem, c’est tout ce qui me sépare de Jérusalem. Normal, Betléhem est à moins de dix kilomètres de Jérusalem. En fait, Betléhem et Jérusalem, quand on y regarde bien, c’est une zone urbaine continue, c’est une seule agglomération, qui inclue aussi Ramallah et quelques villes alentours.
Je rappelle que c’est une agglomération, parce que c’est une (...)
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Je ne comprends pas. Moi qui ne suis déjà pas une lumière en géographie et autre sens de l’orientation, je ne comprends pas. Ce territoire m’est incompréhensible.
Des routes qu’on ouvre, d’autres qu’on ferme. Des colonies qui poussent comme de la mauvaise herbe . Des repères visuels qui évoluent de manière considérable au fil des années. Un paysage gâché. Des reliefs dominés par des antennes ou autres toits en tuiles rouges. Des fils électriques qui courent à travers les montagnes, de colonie en colonie. (...)
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C’est l’histoire d’une femme, citoyenne de Jerusalem. Elle tombe amoureuse d’un libanais qui vit en Italie. Elle part vivre en Italie. Tous les ans, elle revient à Jerusalem, elle a le droit, elle a l’ID de Jerusalem.
Un jour, elle et lui ont une fille. Très rapidement, elle vient à Jerusalem avec sa fille, afin qu’elle puisse elle aussi obtenir la carte d’identité spécifique à Jerusalem. Son mari étant libanais chiite, elle et sa famille décide de dire que l’enfant est de père inconnu. Au tribunal (...)
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C’est la troisième fois que je reviens en Palestine. Plus précisément, c’est la troisième fois que je reviens en Cisjordanie.
Je retrouve des traces, des lieux et des envies. Je connais cet endroit, je m’y sens plus à l’aise avec le temps, je commence à comprendre des non-dits, des réalités moins évidentes et des sous-entendus qui flottent parfois dans l’air. Maintenant je comprend les panneaux, les devantures de magasins et les affiches, mais je comprend aussi certains silences.
La première fois que (...)
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Un camp de réfugiés, c’est le lieu de vie temporaire des réfugiés, depuis une soixantaine d’années, qui vivent dans l’espoir de retourner sur leurs terres initiales.
Des réfugiés, ce sont des centaines de milliers de personnes forcés par la force et la violence à quitter leurs maisons et leurs terres entre 1948 et 1967, devant l’occupation israélienne.
Des réfugiés, ce sont les descendants de ces personnes, aujourd’hui la 3 ou 4e génération.
Des réfugiés ce sont des personnes déplacées, qui (...)
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Au détour d’une ruelle dans la vieille Jérusalem, se trouve l’Hebron Hostel. Plus exactement, à partir de la porte de Damas, rendu-e à la patte d’oie, prendre la rue qui monte par la droite. Après la 7e station du chemin de croix, ca sera la 1ere ruelle sur la gauche.
Ici vous serez accueillis par l’un des deux bonhommes qui tiennent cet hôtel, deux frères. Ou encore, par l’un des volontaires qui passent du temps ici et font eux aussi, qu’ici c’est un peu « Comme à la maison » pour chaque personne (...)
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Sur la place en face de la porte de Damas. 21h30.
Projection de Braveheart sur écran en anglais sous-titré arabe, entre une échoppe de falafels et autres grillades fumantes et odorantes, un magasin de téléphones portables dont le vendeur fait allègrement partager le doux son d’une musique en vogue. Un homme fume la chicha, un autre prie, le vendeur monte le son. Une femme gothique passe. Le fumeur de chicha attise les braises en les faisant tournoyer dans l’air. Quelques gens passent, ceux qui (...)
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Nous avons décollé samedi de Nantes, direction la Palestine donc.
Nantes-Amsterdam, rien à signaler. Amsterdam-Tel Aviv, pas grand chose, si ce n’est un avion rempli de touristes et d’américains.
L’arrivée à l’aéroport de Ben Gourrion (Israël), fut un shouya plus épique, elle. Nous arrivons, avec un alibi de "nous sommes un couples qui vient passer 3 mois de vacances en Israël, pays que nous ne connaissons pas du tout, et nous avons plein de sous !". Bien préparés et un peu déguisés, c’est assez (...)
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Six heures de vol au total, cinq heures d’attente à Amsterdam, deux heures forts désagréables dans l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, et un tour interminable en taxi collectif jusqu’à Jérusalem : voilà Ju et Rom arrivé-e-s en Palestine.
Posé-e-s à l’hôtel après une ballade-repérage aujourd’hui, on est un peu à la maison. Les odeurs, les couleurs et les sons n’ont pas beaucoup changé. Les muezzins et les pèlerins continuent de rendre le sommeil parfois compliqué, le brouhaha continu de la rue maintient (...)