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Je pars dans moins d’une semaine.
Chaque jour que je passe ici est le dernier. Lundi c’etait mon dernier Lundi, Mardi c’est mon dernier Mardi, Mercredi sera mon dernier Mercredi. Aujourd’hui mon dernier aujourd’hui.
Chaque action est elle la dernière ? Le dernier falafel ? Le muezzin ?
Je te vois pour la dernière fois ? Douleur.
Je suis deux fois plus stressé que lors de mon départ.
Le départ, les conseils, la peur des parents, des amis. L’apréhension de l’aéroport, du décalage horaire, de la bouffe.
Pas de quoi nous empécher de dormir (= .
Et maintenant quoi ? Se séparer n’est ce pas ? Se séparer de nouvelles relations, fortes, solides. Les amis, le climat, l’épicier du coin et le vendeur de légume, le prof de boxe, le copain de la copine du voisin de l’ami de N, les colines du désert, les discussions politiques, les enfants, le grouillement de la rue, la langue. . .
Ce que je ressens ici et pour tout ça c’est de l’amour. Un amour auquel je m’attendais ? Un amour pour toutes ces choses et bien plus encore.
Et ça ça m’empèche de dormir.
Cet amour se transforme. En peur. L’aéroport =s. En force. Mon engagement ! En fiérté. Ma légitimité !
Les touristes religieux, les soldats. Pas de regrets.
La situation on la quitte, mais elle elle reste.
Ca me rend malade.
J’ai l’impression de les abandonner. Mais les abandonner à quoi ? A leur vie ?
Non on abandonne personne, on ne savait pas que ça existait avant. Pas comme ça, pas aussi personnellement.
Ce que je veux c’est continuer à vivre avec eux.
Witt. L