Middle SVE, déjà 6 mois en Tunisie !

Il m’arrive parfois de circuler dans cette ville de Gafsa que je me suis vraiment approprier. Je me prends parfois à me déplacer à l’aise, dans ces rues que j’empreinte tous les jours pour faire les quasi même trajets. Or si je relève la tête, la réalité me rappelle vite que je suis un extraterrestre blanc, ou peut-être même phosphorescent la nuit, qui se déplace surement d’une manière anormal ou qui marche de travers vu les regards quand je passe devant une boutique et qui arrêtent un instant leurs activités ainsi que les différentes voitures qui ralentissent (peut-être qu’il s’inquiète que je ne retrouve pas mon vaisseau spatial).
J’ai l’espoir et l’envie parfois de me fondre dans ce nouveau monde ! Ceux que je côtoie tous les jours me donnent vraiment ce sentiment de faire partie de leurs vies et même d’être un être appart entière qui conte pour eux. Je sais que j’ai appris beaucoup sur ces nouveaux codes et mentalités, j’ai eu la chance de me faire de vrais amis, une nouvelle famille, pouvoir découvrir différentes places de ce pays. Même si je n’arrive toujours pas à m’exprimer en arabe (ce qui ne m’aide pas à me fondre dans le paysage et pouvoir participer à tous ce que souhaiterais). Mais si je repense à mes capacités linguistiques avant d’arriver ici je suis fière déjà de pouvoir comprendre un large panel de vocabulaires et commencer à former des réponses faciles.
Après avoir quitté pour la première fois de ma vie ma famille pour un pays de l’autre côté de la méditerranée, j’ai appris à me connaitre et j’ai vite réalisé que j’avais la possibilité de refaire une autre vie avec de nouvelles personnes qui ne connaissent rien de mon passé et de qui je suis !
Je suis donc efforcer de commencer par m’écouter et me respecter dans ce que je préfère faire et avec qui je veux passer mes journées (car j’ai une légère tendance à faire des programmes charger et me laisser emporter par les autres).
J’ai ressenti inévitablement du manque pour ma famille qui s’est traduit de différentes façons en fonction de mes besoins, de ce que je vivais et du temps qui passais.
Or même si j’aurais aimé à plusieurs reprise pouvoir revoir ceux qui me manquent j’ai toujours su retrouver des sources de bonheurs qui me rappelaient pourquoi il serait idiot que je rentre (et j’ai aussi bien compensé mon manque par la nourriture j’en suis consciente).
A la fin de ces vacances d’été j’ai eu l’énorme besoin de revoir ma famille et mon petit frère en particulier, qui a dut fêter son anniversaire en mon absence.
Ces retrouvailles courtes de deux semaines ont vraiment eu le mérite de me combler et me remplir le cœur pour avoir l’énergie de finir ce voyage.
J’ai pu vraiment remarquer mes nouvelles habitudes, mon rythme décalé, mes véritables amis qui ont commencé à me manquer, j’étais même contente de retourner en Tunisie pour continuer ma crise d’indépendance et retrouver ma nouvelle famille qui a eu le temps de me manquer.
Malgré quelques incompréhensions sur des mentalités ou traditions différentes comme autour du rapport entre gars et fille… Je suis rempli et enrichie chaque jour de découvertes et rencontres nouvelles qui peuvent remettre en cause encore de nouveaux préjugés français et me faire vivre de nouvelles expériences.