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Mouvement des prisonniers

Publié le samedi 8 octobre 2011

Face aux conditions inhumaines qu’ils subissent dans les prisons israéliennes, les prisonniers palestiniens s’organisent actuellement en mouvement, ils agissent par différents moyens dans les prisons. différentes parties de la société palestinienne suit, supporte et s’associé à ce mouvement. Cet article présente des reports d’une assocation de soutien aux prisonniers sur l’actualité de ces mouvements.

1. Addameer, une association de soutien aux prisonniers et aux droits de l’homme.

Le 21 septembre 2011,

L’association suit le mouvement,l’organisation des prisonniers et l’évolution de leurs revendications. Des punitions ont été mises en place pour les prisonniers en grève de la faim.

Addameer continue de suivre le mouvement que les prisonniers organisent dans les prisons israéliennes afin de récupérer leurs droits.

Pendant cette période de répression du mouvements, la prison d’Ishel a transféré le prisonnier Ahmad Abu Assououd Anani en quartier d’isolement à la prison de Rimoun.

Suites aux différentes grèves, l’administration a aussi décidé d’ appliquer des pénalités à l’encontre des prisonniers d’Ishel, ils ont donc mis en place plusieurs punitions, listées ci dessous :

  • interdiction d’acheter à la cantine
  • réduction des temps de visites, mais aussi mise en place d’une règle barème qui, pour chaque jour de grève effectué par un prisonnier, prive sa famille d’un mois de visite supplémentaire.
  • amendes

Dans la prison de Nafha, tous les prisonniers ont annoncé entrer en grève de la faim, ainsi que 10 prisonniers membre du mouvement islamique du djihad incarcérés dans différentes prisons.

Le leader, Nasser Owaiz, prisonnier du mouvement du Fatah a aussi rejoint la grève de la faim.

L’équipe d’Addameer annonce que le 29 septembre sera une autre étape pour le mouvement de protestation des prisonniers en grève de la faim. Ils vont commencer à refuser de se plier aux volontés de l’administration, tel que la routine quotidienne d’être comptés ou l’obligation de porter un uniforme.

A Askalan, les prisonniers assurent que l’administration pénitentiaire a contrôlé, ce matin, les cellules des grévistes en lutte et a enlevé les appareils électriques des cellules des grévistes à Nakab. Ils ont aussi séparés et répartis les grévistes dans différentes cellules à Nafa.

2. Un rapport publié par Addameer

Le 3 octobre 2011,

La grève des prisonniers palestiniens se déroule depuis 7 jours, de nombreuses punition ont été mise en place pour y mettre un terme : isolement, interdiction de visite des avocats.

Le mouvement des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes met en place une grève ouverte de la faim depuis 6 jours. L’administration pénitentiaire israélienne tente par de nombreux moyens de briser le mouvement, entre autre : réduire les espaces de vie des prisonniers.

Des campagnes politiques et médiatiques ont débutés, appuyés par le gouvernement des territoires occupés, pour informer l’opinion international et proposer une autre lecture des événements.

Pour annoncer ce processus de revanche, de punition et de privation de droits,le président du gouvernement de l’occupation avait annoncé le 23 juin 2011 que les conditions exceptionnelles dont bénéficiaient les terroristes en prison allaient cesser.

Depuis, Addameer a remarqué que l’administration israélienne des prisons a entamé un long processus d’action qui transforment et empire les conditions d’emprisonnement : interdiction d’accéder aux livres, à l’éducation, aux vêtements, renforçant ainsi leur isolement. Ce processus de revanche prend d’autres formes : les prisonniers doivent être attacher à leur chaise durant les rencontres avec leurs avocats ; leur ration de légumes a diminué de 3,5kg a 1.7kg ; ils ne peuvent plus circuler entre sections ou entre cellules. De plus, 20 prisonniers sont toujours isolés et interdits de visites familiales.

Des leaders de différents partis politique ont rejoint le mouvement et subissent ces traitements : Armand Sahahdat, leader du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), Ibrahim Ahmed, Abbas Assayid, Mahmoud Ayssa et Abdala el Barghouti leaders du front islamique du Hamas.

L’administration pénitentiaire continuent d’interdire à plus de 2000 prisonniers palestiniens des visites de leur famille, 700 d’entre eux sont de Gaza. Ils subissent cette interdiction depuis 5 ans et ne peuvent pas non plus appeler leur famille.

Depuis juin dernier les prisonniers sont attaqués par des forces spéciales envoyés par le gouvernement (ces commandos agissent depuis de nombreuses années dans les prisons, il peut s’agir de sections gouvernementales ou d’entreprises privées contractualisées par l’état). Dans les prisons de Nargshon et d’Al Darour, Elles s’introduisent dans les chambres et les sections, et ce, à des heures tardives la nuit. Pendant ces intrusions, ces groupes attaquent les prisonniers et les frappent à coup de matraque. Dans la même logique, l’administration pénitentiaire a réduit le temps de visite des familles à une demi heure par mois, auparavant ils avaient droit à 45 min 2 fois par mois.

C’est pour ces raisons que les prisonniers ont décidé de faire évoluer le mouvement vers une grève de la faim, celle ci a commencé le 27 septembre 2011. Cette grève est une grève ouverte, elle a pour but la restitution de leurs droits fondamentaux ,les prisonniers qui y prennent part subissent une violente répression, leur sang coule….

Au début, les prisonniers du FPLP avaient annoncée une grève de la faim ouverte. Cette action a eu un effet boule de neige et les prisonniers appartenant à d’autres mouvements politiques ont décidé de rejoindre le mouvement et de s’engager dans une grève de la faim discontinue. Elle se déroule le mercredi et le jeudi et pourrait se transformer en grève de la faim ouverte si l’administration pénitentiaire n’accepte pas leur revendications.

Ces derniers jours, les différents leaders ont rejoint la grève ouverte. Ceci marque une étape déterminante du mouvement. Les prisonniers malades n’ont pas rejoint la grève pour les médicaments et la nourriture.

L’administration pénitentiaire israélienne a répondu en mettant 20 prisonniers et 4 prisonnières en isolement.

Les mesures de répression se sont renforcées :

  • le nombres de prisonniers a augmenter et ce dans des cellules plus petites.
  • Mettre de la nourriture en face des prisonniers et prendre des photos d’eux avec celle ci, comme pour Ahmed Abu Assouhoud en quartier d’isolement à la prison de Rimon.

L’administration pénitentiaire a aussi interdit aux avocats de rendre visite aux prisonniers, comme ce matin où l’administration de la prison de Nafa a refusé de faire entrer l’avocat d’Addameer qui venait rencontrer Ahmed Sahadat, et Jamal Abou Al Haija, après qu’ils aient accepter la veille une permission de visite.

Pendant ce temps, les administrations pénitentiaire continuent de transférer et déplacer les prisonniers entre les prisons pour augmenter la pression et détruire leur organisation. Addameer soutien que le mouvement des prisonniers est légitime.

Depuis juillet 2011, le ministre des prisonniers s’inquiète de la situation que subisse les palestiniens incarcérés. Il fait remarqué que les prisonniers sont privés de droits réglementaire comme le droit d’association. Il a appelé à porter une forte attention à l’évolution de la situation qui pourrait devenir explosive.

Addameer soutient que la protection des prisonniers et le développement du mouvement sont des outils incontournable pour obtenir une situation de droit pour les prisonniers. Une coopération doit se mettre en place entre le mouvement des prisonniers, le mouvement populaire, les partis et forces politiques en vue d’accroître la pression sur l’état occupant et d’agir afin qu’il respecte les droits fondamentaux des prisonniers, ces droits étant explicités par la convention de Genève dans les articles 3 et 4.

Addameer demande que :

  • le mouvement s’accélère et qu’une stratégie palestinienne unissant les différentes fractions de la société voit le jour. Ce mouvement devant porter les revendication des palestiniens en mettant en place un programme d’action décidé avec les différentes parties : populaire, local et national…
  • les organisations internationales qui travaillent en Cisjordanie engagent leur responsabilité dans ce mouvement jusqu’à ce que les prisonniers retrouvent l’usage de leurs droits fondamentaux.
  • La croix rouge brise le silence et mette à jour les excès de l’autorité israélienne contre les prisonniers et leur droits. Elle ne doit pas se plier à la pression israélienne.
  • le mouvement national palestinien doit mettre la liberté des prisonniers et leur grève dans les premiers points de leur revendication.
  • Le mouvement des prisonniers doit tenir, se renforcer et s’unir autour de leurs revendications.
Postition géographique des différentes prison

3. 5 octobre 2011.

Adameer soutien le mouvement des prisonniers et la lutte pour le respect de leurs droits humain les plus élémentaires, elle suit les étapes de leurs revendications ainsi que les grèves de la faim.

Hier, Adammer a voulu rendre visite aux prisonniers A’ahed Abu Gholme et Hasan Abu Salama de la prison de Askalan.

L’administration leur a interdit de les rencontrer, .

Actuellement ces deux prisonniers sont en grève de la faim, cela apparaît comme l’unique raison justifiant l’interdiction de visites.

Ils ont cependant été autorisé à rencontrer Nasser et Naji qui leur ont expliqué que les gardiens de la prison ont attaqué hier la section 5 et les cellules 21 et 22 de la prison Askalan et que des confrontations ont eu lieu avec les prisonniers.

Les prisonniers affirment que les gardiens leur ont tiré dessus avec des flash ball, ils ont également été gazé, ce qui a fait de nombreux blessés.

Le prisonnier Nasser explique que le gardien de la prison a attaqué et frappé le prisonnier Mansour tout en sachant qu’il faisait une grève de la faim.

Une source dans les prisons mentionnent qu’ils ont transféré un groupe de prisonniers membre du FPLP en grève de la faim de la prison d’Al Anqab à la prison Oaly Qidal, ces prisonniers sont : Thaer Waleed, Anas Al_shantee Mahmoud Zahran, Nimer Jaber , Abdul Naser et Quzmar Shadi Jarrar.

Dans la prison de Rimon, un parent de Hassan Fataftar à voulu lui rendre visite, mais il en à été empêché car ce prisonnier fait en ce moment une grève de la faim
Dans la prison de Jelbour, Mourless Boourjhel annonce qu’il va être déplacé de cette prison dans les prochains jours. Les autres prisonniers de la section 2 et 4 de Jérusalem et les prisonniers arabes israéliens ont déclaré qu’ils rejoindront également à la grève de la faim.

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